À l’occasion du Groupe national loup du 27 juin, monsieur le préfet Pascal Mailhos a annoncé que l'effectif minimum retenu de loups à la sortie de l'hiver 2022 est de 921 (intervalle de confiance entre 826 à 1007). Pour la Coordination Rurale, au-delà du nombre qui n'est pas une estimation de la population, mais bien un effectif minimum, c'est la croissance de la population qu'il faut retenir à savoir + 17 %. Il est donc indéniable que le loup se porte bien en France ; ce qui n'est pas le cas des éleveurs qui doivent supporter sa présence. Contrairement aux propos des préfets départementaux qui se voulaient rassurants en prétendant que les attaques avaient atteint un plafond, celles-ci sont en hausse de 9 % (+ 6,3 % pour le nombre de victimes). Le nombre de loups à prélever s'élève désormais à 174 loups (119 en 2021). Face à cette augmentation purement mathématique qui ne permettra donc pas de contrôler l'expansion du loup (+ 13 zones de présence permanente entre 2021 et 2022), le préfet Mailhos devrait annoncer une concentration des tirs de prélèvement à proximité des 50 à 200 troupeaux les plus prédatés.

Alain Pouget, représentant de la CR au GNL, pointe « une situation toujours pas sous contrôle à laquelle l'administration ne fixe aucune limite ». « À quel moment relèvera-t-on le taux de prélèvement pour mettre fin à la prédation ?! ». La CR approuve la mise en place d'une expérimentation visant à accorder dans 3 départements (Savoie, Haute-Savoie et Isère) des tirs de défense simple aux détenteurs de troupeaux bovins sensibles (présence de jeunes animaux ou risque de dérochement) et situés en cercle 0 ou 1 limitrophes à des communes ayant récemment connu des attaques.

Elle déplore, en revanche, l'attitude des représentants des associations de protection de la nature qui s'y sont opposés refusant encore et toujours de prendre la mesure de la détresse des éleveurs, et préférant laisser courir aux animaux le risque de dérochement. « Il faut espérer que cette expérimentation sera rapidement systématisée, car les troupeaux bovins restent improtégeables et aucun financement ne sera accordé pour cela selon les dires du préfet » conclut Alain Pouget.

 

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