« Nous avons eu raison de pointer les dysfonctionnements de l’Office français de la biodiversité lorsque nous avons rencontré le Premier ministre » déclare Véronique Le Floc’h, présidente de la Coordination rurale, en réaction au propos radiophoniques tenus par un syndicaliste Snape- Force Ouvrière de l’OFB.
Ce matin, 15 janvier, Benoît Pradal, inspecteur de l’Environnement, et à ce titre cadre de l’OFB, a déclaré sur l’antenne de France Inter : « On a le sentiment que ce que veulent les agriculteurs, c’est de ne plus nous voir dans leurs exploitations, c’est du même ordre que si les dealers demandaient aux policiers de ne plus venir dans les cités. »
Véronique Le Floc’h entend réagir avec fermeté à ces propos proprement scandaleux aux yeux la CR : « Cette analogie est scandaleuse, elle compare des professionnels respectables qui exercent une activité légale, paient leurs impôts et leurs charges et respectent la législation à des délinquants voire des criminels qui se livrent à des trafics dangereux pour la santé publique et n’hésitent pas à tirer avec des armes à feu sur leurs rivaux et sur les forces de l’ordre, tuant régulièrement des innocents. La parole est libre mais nous attendons néanmoins une réponse forte de la ministre de l’Agriculture et surtout du Premier ministre, surtout après les propos constructifs qui ont été les siens hier à l’occasion de son discours de politique générale prononcé à l’Assemblée nationale. »
La Coordination rurale réitère donc sa volonté d’une dissolution, ou à défaut d’une transformation radicale, de l’OFB à brève échéance si le gouvernement veut retrouver la confiance des agriculteurs. « De tels propos vont encore accentuer les craintes légitimes des agriculteurs quant aux intentions des agents de l’OFB à leur égard », conclut Véronique Le Floc’h.