La tribune publiée le 18 août 2016 dans Ouest France par Phil Hogan, commissaire européen à l’agriculture, confirme à quel point il est déconnecté de la réalité agricole et combien il s’entête à mettre en œuvre des solutions éculées et inefficaces.

Une autosatisfaction insolente, presqu’insultante

« J’ai commencé par rendre la PAC plus simple », des mesures qui « devrait réellement changer la donne pour les producteurs laitiers », « les interventions précédentes de la Commission ont déjà eu, dans le secteur de la viande de porc, une incidence si positive… », etc.

Cette énième provocation de la part du commissaire européen est très mal vécue par les agriculteurs, plongés dans le désespoir par les effets néfastes de la dérégulation des productions et des marchés voulue par les commissions européennes qui se succèdent depuis 1992. Et que dire de sa manière de s’attribuer le regain fragile des prix du porc, bien davantage dû à la demande du marché chinois qu’à l’intervention de la Commission européenne… Son triomphe devrait être d’autant plus modeste que ce regain n’a permis un retour à l’équilibre que pour un élevage de porcs sur deux.

Soutenir le secteur agroalimentaire n’est pas soutenir les producteurs !

Aux mêmes problèmes, Phil Hogan propose inlassablement les mêmes solutions, sans tenir compte de leurs effets. A chaque fois, il ne fait pourtant qu’aggraver le mal qu’il prétend combattre.

Si son objectif était bien celui qu’il affirme, il serait bien inspiré de regarder de plus près les propositions de l’European Milk Board ou celles réitérées depuis des années par la CR pour une PAC du XXIe siècle sous bonne protection.

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