Lors de la réunion d’urgence organisée ce matin par le ministère de l’Agriculture, suite à l’important épisode de gel qui a touché la France, la Coordination Rurale a demandé la mise en place de toutes les mesures fiscales possibles : exonération de la TFNB, année blanche (report des annuités en fin de plan), prise en charge des intérêts...

Toutes les régions sont touchées et quasiment toutes les filières végétales sont impactées. En France, 70 % du vignoble est concerné. C’est pourquoi, compte tenu de l’ampleur des ravages, la CR demande également que l’État abonde massivement le fonds de calamités agricoles et débloque une aide d’urgence pour toutes les exploitations concernées.

« Seulement 15 % des viticulteurs sont assurés contre le gel ; cela prouve bien que ce système n’est pas adapté. En grandes cultures, l’assurance ne prend en charge que la semence, mais l'impact d'un resemis avec un mois de retard engendre des pertes bien supérieures ! Avec le système actuel l'argent de la PAC va chez des assureurs et les agriculteurs sont mal couverts ! », a indiqué Bernard Lannes, président de la Coordination Rurale, lors de l’entretien avec le ministre.

Quand les catastrophes s’enchaînent, les références de rendement s'amoindrissent et la possibilité d'atteindre le pourcentage de perte s'éloigne. Le déclenchement du système de calamités agricoles doit prendre en compte de nouveaux critères établis au niveau national.

Le dispositif des calamités agricoles doit s’extirper des lourdeurs administratives. Il n’est pas concevable de devoir attendre plusieurs mois avant qu’une décision définitive soit prise. Les fermes disparaissent à un rythme beaucoup plus rapide.

Enfin, considérant les conséquences économiques délétères de cet épisode climatique, des mesures significatives notamment de prise en charge des cotisations sociales doivent être envisagées.

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