C’est avec un intérêt certain que la Coordination Rurale a entendu le souhait exprimé par le Premier ministre, François Bayrou, et son gouvernement, de restructurer certaines agences de l’État, afin de contribuer aux 40 milliards d’économies prévues en matière budgétaire pour l’année 2026.
« Nous insistons, Monsieur le Premier ministre, sur la demande que nous vous avons faite lors de notre premier rendez-vous le 13 janvier dernier, l’interpelle Véronique Le Floc’h, présidente de la Coordination Rurale, c’est celle de supprimer l’Office français de la biodiversité qui entretient des relations conflictuelles avec le monde agricole qu’il ne comprend pas et ne connait pas. Elle avait retenu votre attention à l’occasion de votre discours de politique générale prononcé devant l’Assemblée nationale ».
Fondé en 2020, l’OFB est le résultat de la fusion hasardeuse de l’Agence française pour la biodiversité et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. Il disposait en 2024 d’un budget de 659 millions d’euros, en nette augmentation par rapport à l’année précédente.
« La gendarmerie est à même d’effectuer les missions de l’OFB avec un professionnalisme nettement supérieur à celui des cow-boys de l’OFB, qui pénètrent armés dans les fermes sans bénéficier de l’expérience et du bon sens des forces de l’ordre », fait remarquer Véronique Le Floc’h.
Tout en rappelant l’attachement des agriculteurs en général et des adhérents de la CR en particulier, à la sauvegarde de la nature et à la protection de l’environnement, la Coordination Rurale rappelle qu’il est impensable de laisser prospérer l’idée que ces objectifs sociétaux seraient étrangers aux préoccupations du monde agricole. « L’OFB se pense trop souvent comme une officine chargée de traquer la moindre erreur technique ou administrative d’exploitants agricoles dont le premier métier est de nourrir au quotidien les Français » déplore la présidente de la Coordination Rurale.
La CR appelle donc le gouvernement à redéployer les missions de l’OFB au sein d’autres administrations, tout en maintenant les aides financières utiles aux différents acteurs de la biodiversité, comme - par exemple - les fédérations départementales des chasseurs. Les contrôles seraient bien plus utiles et justifiés sur les importations alimentaires de pays étrangers à l’Union européenne et sur la grande distribution, afin de mieux garantir la sécurité des consommateurs.