La Commission des comptes de l’agriculture de la nation (CCAN) a publié, ce mercredi 7 juillet, les comptes provisoires de l’agriculture pour l’année 2020.
Une année 2020 particulière
La crise sanitaire et le premier confinement a ont eu un certain impact sur la vente des fruits et légumes. En effet, le début de campagne a été difficile pour les fruits et légumes de printemps mais après la mise en avant des produits français et l’augmentation de la consommation à domicile, les ventes ont pu repartir. Cependant, la filière a rencontré des difficultés d’un point de vue de la logistique ainsi que pour trouver de la main d’œuvre à cause de la fermeture des frontières.
Un volume de fruits en baisse pour une hausse de la valeur...
La valeur de la production de fruits a augmenté de 3,7 %, avec une hausse des prix de 10,8 %. Néanmoins, la production a baissé en volume de 6,3 %. Les pommes, abricots, pêches, prunes et fraises ont nettement diminué en volume.
...qui s’observe également en pour les légumes
Pour les légumes, la valeur a augmenté de 3,5 % avec des prix en augmentation de 6,7 %. Le volume a quant à lui diminué de 3,1 %. Les aléas climatiques (gel, hiver doux, etc.) et la difficulté à trouver de la main d’œuvre sont globalement responsables de la baisse des volumes. Il faut souligner que les hausses ont été importantes pour les endives, échalotes et artichauts, tandis que les salades et les tomates ont baissé.
Les importations en augmentation
Le commerce des légumes a augmenté de 150 millions d’euros et atteint 0,5 millions d’euros, en conséquence de la hausse des importations (+ 65 M€, soit + 2,4 %) et de la baisse des exportations (– 84 M€, soit – 3,6 %) et avec une augmentation du prix moyen des importations de 7 %. Par ailleurs, entre 2012 et 2020, le total des importations (pays tiers + Union Européenne à 27) a augmenté en volume de 12 %, en prix de 31,8 %, soit en valeur de 47 %. Alors que les producteurs français subissent de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire et que le gouvernement prône la souveraineté alimentaire, c’est totalement incohérent de voir les importations augmenter de la sorte. Il devient urgent de parler de distorsion de concurrence, de revoir le périmètre de nos marchés et de mettre en place une protection pour nos productions plébiscitées par les consommateurs français.
