Les PAC se suivent et se ressemblent, peu de prix et des aides qui ne suffisent pas à compenser les pertes. C’est avec ces jalons que les tractations vont bon train pour décider des grandes orientations de la future PAC. Et si les éleveurs allaitants étaient les grands perdants de la future aide couplée ?

La nouvelle mouture de l’aide couplée, qui regrouperait ABA et ABL, n’est pas forcément mauvaise dans son articulation mais bien dans les montants qu’elle prévoit ! En effet, cette nouvelle aide à l’UGB, qui dans son fonctionnement pourrait privilégier l’engraissement et une gestion plus souple des troupeaux, laisse poindre un gros inconvénient : les montants unitaires !

Si l’objectif annoncé est de rééquilibrer l’enveloppe lait face à l’enveloppe allaitante, la DGPE annonce une diminution de moitié pour certains, et une multiplication par 2 pour les autres. Et si personne n’était gagnant ? Pas plus les uns que les autres ne semblent tirer leurs marrons du feu en tous cas !

La fin des quotas laitiers et le manque de régulation au niveau européen a plongé les éleveurs laitiers dans un marasme économique sans précédent depuis plusieurs années, et l’administration propose que ce soit les éleveurs allaitants qui financent les mauvaises décisions de quelques dirigeants européens, quand eux-mêmes se trouvent dans une situation économique inconfortable !

Que ferons-nous demain, dans ces zones où l’élevage participe à un maillage territorial quand la dérégulation des marchés et la PAC les auront tout simplement effacées ?

La CR se bat pour obtenir des niveaux de rémunération et de subvention plus justes pour tous les éleveurs ! Elle travaille sur des hypothèses plus sécurisantes et incitatives, et reste ferme sur sa position : les montants des aides pour les bovins allaitants et laitiers doivent être nettement différenciés.

Alexandre Armel, Secrétaire Général et Responsable de la section Viande de la Coordination Rurale

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