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Le problème du lait n’étant absolument pas réglé, contrairement à ce que veut faire croire la FNPL, ce sont près de 2000 manifestants, rassemblés autour de la bannière de l’EMB, qui se sont donné rendez-vous au Space, à Rennes, le mardi 14 septembre.

Les débordements certes déplorables mais prévisibles qui ont eu lieu avec pour cible principale les stands de la FNSEA et du CNIEL, ont été très médiatisés. Rappelons les faits car plusieurs raisons permettent de mieux les comprendre :
Tout d’abord, M. Lemétayer, Président du SPACE, a ouvertement exprimé son opposition aux représentants et aux producteurs de l’OPL et de l’APLI.

Preuve que le malaise de la représentativité syndicale agricole est bien la volonté et le fait de la FNSEA !

Nous n’avons eu aucune réponse à notre demande de rendez vous avec le ministre, au contraire les CRS ont très vite dégainé leurs bombes de gaz lacrymogène pour interdire aux responsables des syndicats minoritaires l'accès à la salle de conférence où notre Ministre et Jean-Michel Lemétayer venaient tenir leurs discours et faire différentes annonces. Voilà la goutte d'eau qui a fait déborder le vase ! Ces événements et le nombre très important de manifestants prouvent de manière évidente que les producteurs de lait dans leur ensemble n’acceptent plus un syndicalisme majoritaire hégémonique !

La spéculation sur les matières premières

Que le prix du pétrole ait doublé, alors que la reprise économique se faisait attendre, n’a provoqué aucun commentaire. Idem pour le sucre dont le prix a doublé depuis l’interdiction de produire aux agriculteurs européens. Et personne n’a demandé de lutter contre la spéculation.
Quand le prix des céréales s’est effondré l’année dernière, aucune mesure n’a été prise contre la spéculation à la baisse.
De manière surprenante aujourd’hui la hausse des céréales fait débat, et on veut parler d’éteindre le feu. Les pompiers de service ont vidé les citernes d’eau (les stocks d’intervention) en offrant des prix d’intervention dérisoires et en décourageant l’offre. Le marché des céréales est bien piètrement géré !

Manifestation à Strasbourg ils étaient plus de 2 500, avec plus de 300 tracteurs. Ces chiffres prouvent que la mobilisation ne faiblit pas pour s’opposer au libéralisme de la Commission, qui refuse toute idée de régulation de la production. C’est dans l’unité que les manifestants sont venus rappeler aux députés européens qu’ils ont le pouvoir et le devoir de s’opposer à cette dérive qui menace à terme tous les agriculteurs de l’Union, et avec elle la sécurité alimentaire de leurs concitoyens.

Plan de relance élevage : le ministre fait fausse route !

Les mesures démagogiques annoncées par Bruno le Maire au Space ne répondent pas aux attentes des éleveurs : 300 millions d’euros (M€) pour les filières bovines et porcines sur 3 ans (soit quelques centaines d’euros par exploitation) et 30 M€ tout de suite. Pourtant, il déclarait quelques jours avant son refus du saupoudrage et la nécessité d’un véritable plan stratégique pour redonner des perspectives aux filières…

D’une part, l’ONEP s’est exprimée sur l’avenir de ses éleveurs porcins « qui vendent à perte depuis près de 4 ans » et réclament une « augmentation de 0,20 €/kg de porc pour couvrir les coûts de production et ainsi retrouver des revenus positifs ». D’autre part, la section viande bovine de la CR a revendiqué des prix justes et rémunérateurs, soit une hausse minimum de 0,50 €/kg de viande.

La CR sera vigilante quant à l’Observatoire des prix et des marges censé être opérationnel très bientôt pour les viandes, pour assurer une véritable transparence auprès du producteur et du consommateur.

Utilisation des jachères pour l’alimentation animale

Dès le 31 mai 2010, la CR avait demandé au ministre une réaction face au problème de fourrage qui se profilait pour l’été. En réponse, le 15 juillet dernier, notre ministre a accordé des dérogations pour l’utilisation de parcelles déclarées en gel. Ces parcelles initialement programmées pour laisser la végétation pourrir sur place ont ainsi pu servir à l’alimentation du bétail. Enfin un peu de bon sens et de compréhension de la part de notre ministre.

 

 

 

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