Pruniers, pommiers, vignes, maïs, soja, asperges, érables ou encore rosiers, plus de 400 espèces végétales pourraient bientôt souffrir de l’apparition d’un nouvel insecte ravageur dans les Alpes-Maritimes : le scarabée japonais.L' Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) estime même que son arrivée est imminente, au point de lancer une alerte pour tenter de stopper cette espèce envahissante. « Le scarabée ou hanneton japonais est un insecte ravageur de végétaux déjà présent en Italie et en Suisse. Son entrée en France est très probable d’autant que les conditions environnementales, températures et précipitations, lui sont favorables ».

Un insecte vorace et qui se déplace vite

Ce scarabée, reconnaissable à sa couleur verte et brune avec de petites touffes de poils blancs, « se nourrit préférentiellement de feuilles tandis que les larves s'alimentent des racines. C'est un spectre très très large. C’est d’ailleurs cette polyphagie qui rend ce scarabée particulièrement menaçant ! S’il arrive sur le territoire français, l’insecte n’aura en effet aucune difficulté à trouver des sources de nourriture », précise l’agence, Autre problème : la facilité avec laquelle cet insecte se déplace, pouvant menacer l’ensemble du système agricole, des paysages urbains et la biodiversité dans les zones envahies. En effet, le scarabée japonais peut « se répandre grâce à ses vols de prospection, en parcourant 3 à 24 km par an » souligne l’Anses.

Une surveillance renforcée

L’Agence recommande donc une surveillance accrue. « Il est nécessaire d'intervenir dès la première détection de l'insecte, via des pièges équipés de leurres mixtes (combinaison de phéromones sexuelles et d'attractifs floraux) placés le long de la frontière avec les pays où il est déjà présent et à proximité de points d'entrée du territoire (ports, aéroports, routes), tout en sensibilisant également les professionnels des secteurs concernés ».

Des mesures des prévention

En cas de détection, l'Agence recommande « de délimiter une zone infestée » et de mettre en œuvre plusieurs moyens de lutte, dont « le piégeage de masse, l'utilisation de produits phytopharmaceutiques de synthèse ou encore la lutte biologique », en fonction des situations. Il est également préconisé de limiter « l'irrigation en période de ponte et de labourer le sol à l'automne » pour réduire la survie des larves et les dégâts sur les plantes. « Si de telles actions ne sont pas déployées dans les plus brefs délais après la détection du scarabée japonais, empêcher sa dissémination une fois qu'il se sera établi sur le territoire risque d'être long et d'avoir une faible chance de succès », met en garde l'Anses.      

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