Une filière condamnée puis dépréciée par le ministère de l’Agriculture

Après avoir acté l’abandon de la filière horticole ornementale par les pouvoirs publics (1), le ministre de l’Agriculture a fait preuve d’indélicatesse à l’égard des professionnels. Déclarant que le muguet « est prêt » et rappelant qu’il est produit par des maraîchers, il s’est engagé à trouver des solutions pour sa commercialisation. Solutions qui excluent les producteurs détaillants de l’horticulture ornementale. Que l’État veuille sauver les grandes structures maraîchères est une chose, fallait-il, pour autant, mépriser les exploitants horticoles ?

Une filière sans solution pour sa survie

Car si Didier Guillaume promet des solutions pour le muguet, il reste sourd aux mises en garde des députés et se contente d’évoquer ses interventions auprès de Bruxelles. La filière étant hors cadre des institutions agricoles européennes ces demandes resteront sans effet. Avec des pertes de chiffre d’affaires proches de 70 % les fermetures d’exploitations horticoles seront nombreuses.

Résister pour préparer l’avenir

L’interdiction de commercialiser des plantes ornementales est manifestement une mesure à géométrie variable. Après les jardineries et les GMS, des maraîchers vont bénéficier de la mansuétude de l’État. Face à l’attitude du ministre qui obère les chances de reprise des exploitations horticoles et des pépinières, la Coordination Rurale propose des solutions pragmatiques pour éviter la casse économique du secteur et la disparition des emplois nombreux dans cette branche de l’agriculture.

(1) 16 avril 2020. Audition de Didier Guillaume devant la commission des affaires économiques de l’assemblée nationale.

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