Du 7 au 29 juillet, retrouvez sur notre site Internet une série de 21 articles (un par étape du Tour de France) sur les conséquences des accords de libre-échange sur l'agriculture française et européenne. Aujourd'hui, 1re étape entre Noirmoutier-en-l'Île (85) et Fontenay-le-Comte (85), et donc 1er article.

Quels sont donc ces accords de libre-échange ?

 

Depuis 1992, l’Europe a décidé d’ouvrir ses marchés, demandant aux agriculteurs européens d’accepter de vendre à perte moyennant des primes compensatoires. Ces dernières années, elle accélère cette frénésie ultra-libérale en négociant des accords de libre-échange à tour de bras. Ces accords visent à lever les obstacles qui protègent les économies nationales, comme les tarifs douaniers ou les contingents d’exportation. Mais de quels accords parlons-nous ?

Accord de libre-échange avec le Canada

Plus souvent désigné par le sigle Ceta, il a été adopté par le Parlement européen en février 2017 et est entré en vigueur de façon provisoire le 21 septembre dernier.

Accord avec le Mercosur

Commencées en 1999, les négociations avec le Mercosur durent depuis plus de 20 ans ! Ce délai montre à quel point cet accord avec le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay serait dangereux pour les consommateurs et les producteurs européens. Pourtant, depuis 2016, la Commission européenne a repris la dossier et cherche à conclure un accord le plus rapidement possible. Comble de l’ironie, ce sont les brésiliens qui freinent les négociations...

Accord avec le Mexique

Un accord existe depuis 1997 avec ce pays, mais il exclut les échanges de produits agricoles en raison de la très mauvaise traçabilité sanitaire des produits mexicains. En avril 2018, la Commission a souhaité passer outre ces menaces pour le consommateur en annonçant un nouvel accord qui inclut des centaines de milliers de tonnes de produits alimentaires.

Accord avec l’Océanie (Australie et Nouvelle-Zélande)

Ces deux pays sont des géants des marchés mondiaux alimentaires. Ils sont très compétitifs pour la viande et les produits laitiers.

 

Quelle alternative ?

Dans tous ces accords, la Commission européenne utilise l’agriculture comme variable d’ajustement dans l’espoir d’obtenir d'hypothétiques nouveaux débouchés pour son industrie et ses services. Pour exporter quelques milliers de boulons vers le Brésil ou l’Australie, la Commission n’hésite pas à proposer elle-même des importations massives de produits agricoles en provenance de ces pays.

La lutte contre les accords de libre-échange s’inscrit dans le plus ancien et le principal combat de la Coordination rurale : l’exception agriculturelle. Depuis 1992, la CR se bat pour que chaque pays puisse déconnecter ses prix agricoles des cours mondiaux afin d'assurer des prix toujours supérieurs aux coûts de production.

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