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La table ronde organisée par Michel Barnier n’a pas apporté de réponse aux graves problèmes que rencontrent les agriculteurs confrontés à la flambée de leurs coûts de production.

La hausse du pétrole entraîne une envolée des charges liées aux transports et aux matières premières indispensables à l’agriculture telles que les engrais, les plastiques, les produits phytopharmaceutiques et l’énergie. Le problème est donc beaucoup plus vaste que la question de la performance énergétique des exploitations.

Alors que la politique agricole actuelle menée par l’Europe ne permet pas aux producteurs de répercuter ces charges supplémentaires dans leurs prix de vente, l’annonce d’un audit énergétique de 100 000 exploitations d’ici 5 ans traduit une méconnaissance affligeante des difficultés de trésorerie en agriculture.
Les agriculteurs se préoccupent en effet déjà depuis longtemps de l’utilisation la plus rationnelle possible de l’énergie et ils n’attendent pas un diagnostic personnalisé de leur performance énergétique.

La Coordination rurale demande par contre un plan d’urgence en faveur de l’autonomie énergétique de l’agriculture pour que demain elle puisse continuer à nourrir les consommateurs lorsque le pétrole sera devenu très rare et très cher.

La France doit donc profiter de sa prochaine présidence de l’Union européenne pour amorcer la réflexion qu’elle a lancée auprès de la Commission sur le problème de la flambée durable de l’énergie. Le bilan de santé de la PAC doit être aussi l’occasion de prendre des mesures permettant clairement aux agriculteurs de répercuter aux transformateurs et aux consommateurs la juste incidence de l’augmentation des coûts de production et intégrant à part entière la gestion des flux de carbone qui préserve l’avenir de la production agricole.

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