Découvrez les propositions de la Coordination Rurale 

Assurance maladie, remplacement, indemnités journalières… rien n’est pensé pour les réalités du terrain. Les agriculteurs sont les grands oubliés d’un système inadapté. Il est temps de remettre du bon sens et de l’équité dans notre protection sociale.

Concilier maternité, paternité et travail agricole : un défi quotidien

En agriculture, la maternité et la paternité ne se vivent pas comme ailleurs. Travailler avec du vivant – animaux, cultures – impose une présence constante, souvent 7 jours sur 7. Impossible de « mettre la ferme en pause » quelques semaines, même pour accueillir un enfant.

Si le congé maternité et paternité existe dans les textes, sa mise en œuvre sur le terrain est semée d’embûches : manque de remplaçants disponibles, lourdeur administrative, isolement géographique, difficulté d’accès aux soins… Les agricultrices et agriculteurs se retrouvent bien souvent à devoir choisir entre leur santé, leur famille et la continuité de leur exploitation.

La Coordination Rurale alerte sur cette réalité depuis plusieurs années. Il est urgent de rendre ces congés pleinement effectifs, en tenant compte des spécificités du métier : renforcer l’offre de remplacement, garantir un suivi médical adapté, proposer des solutions de garde d’enfants, et offrir plus de souplesse pour gérer l’exploitation sans pénalisation.

Parce que donner la vie ne devrait jamais être un frein à faire vivre sa ferme.

Dossier complet à lire

Une retraite agricole qui ne reflète ni les efforts, ni les réalités du terrain

Les agriculteurs partent à la retraite après une vie de travail intense, souvent 7 jours sur 7, bien au-delà des 35 heures hebdomadaires prises comme référence nationale. Pourtant, leurs pensions restent largement inférieures à celles des salariés, avec en moyenne moins de 1 000 euros par mois pour une carrière complète.

Ce décalage s’explique en partie par un système de cotisations injuste : l’agriculteur finance la retraite de ses salariés… au détriment de la sienne. À cela s’ajoute une reconnaissance encore insuffisante de la pénibilité spécifique du métier : poussières, maladies animales, produits chimiques, travail de nuit… des expositions qui mériteraient d’ouvrir droit à un départ anticipé ou à une majoration de pension.

Autre point de blocage : le cumul emploi-retraite reste très limité, freinant la transmission des exploitations et obligeant nombre de seniors à rester en activité faute de mieux.

La Coordination Rurale demande une réforme ambitieuse : juste reconnaissance de la pénibilité, revalorisation des pensions, équité dans les règles de cumul et incitations à transmettre le foncier aux jeunes.

Parce qu’une retraite digne, ce n’est pas un privilège : c’est un droit.

Dossier complet à lire

Service de remplacement : un dispositif vital, mais encore insuffisant pour les agriculteurs

Pour un agriculteur, s’absenter de son exploitation n’est jamais simple : qu’il s’agisse de maladie, de congés ou de formation, laisser ses terres et ses animaux peut rapidement devenir problématique. Les services de remplacement, créés pour pallier ces absences, proposent des salariés pour assurer la continuité de l’activité agricole.

Malheureusement, ce dispositif, bien que crucial, présente encore des limites importantes : difficulté à recruter des salariés compétents et polyvalents, inquiétudes des agriculteurs à confier leur exploitation à des inconnus, et parfois même une perte de contrôle sur leurs propres décisions pendant l’absence.

De plus, le financement reste insuffisant malgré un crédit d’impôt existant, prolongé récemment jusqu’à fin 2027. Les taux de prise en charge varient selon le motif d’absence (60 à 80%), mais ne couvrent souvent pas entièrement les frais réels de remplacement.

La Coordination Rurale demande ainsi une réforme claire et rapide : élargir le recrutement aux agences privées, améliorer la formation des remplaçants directement sur les exploitations, et garantir une neutralité syndicale totale pour que tous les agriculteurs puissent bénéficier équitablement de ce service indispensable.

Car un agriculteur serein, c’est toute une exploitation protégée.

Dossier complet à lire

Maladie en agriculture : double peine pour les exploitants

Pour un agriculteur, tomber malade ne signifie pas seulement perdre un revenu : c’est risquer de mettre toute son exploitation en péril. Le système actuel d’indemnités journalières ne tient pas compte des spécificités de leur activité : délais de carence plus longs, montant forfaitaire unique, impossibilité d’anticiper ou de remplacer efficacement.

Contrairement aux salariés ou aux autres indépendants, les agriculteurs reçoivent une indemnité identique, quels que soient leurs revenus. Une logique qui pénalise lourdement les plus investis, déjà fragilisés par la variabilité de leur métier. Et surtout, les IJ ne suffisent pas à assurer la continuité du travail sur la ferme : sans remplacement, les tâches s’accumulent, les animaux attendent, les pertes s’aggravent.

La Coordination Rurale appelle à une réforme de fond : des IJ plus justes, calculées en fonction des revenus, un renforcement du service de remplacement avec des professionnels formés et disponibles, et un accompagnement global – administratif, humain, technique – pour éviter que la maladie ne devienne un piège à long terme.

Parce qu’en agriculture, se soigner ne devrait jamais rimer avec tout sacrifier.

Dossier complet à lire

TVA sociale : un levier économique, mais des enjeux à clarifier

La TVA sociale, c’est une taxe prélevée sur les produits que nous consommons tous les jours. Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas un nouvel impôt : elle remplace simplement une partie des cotisations sociales prélevées habituellement sur les salaires et les revenus professionnels. Son objectif ? Réduire le coût du travail pour renforcer la compétitivité des produits français face à la concurrence internationale.

Cependant, derrière cette idée séduisante se cachent des défis importants. Si la TVA sociale permettrait effectivement de diminuer les coûts des entreprises françaises et de favoriser les emplois locaux, elle soulève aussi des questions sur son impact concret : les entreprises vont-elles réellement baisser leurs prix, ou plutôt augmenter leurs marges ? Et comment réagiront nos partenaires commerciaux face à cette mesure ?

La Coordination Rurale propose une mise en place ciblée de la TVA sociale en agriculture, accompagnée de la suppression totale des cotisations sociales agricoles actuelles, sans augmenter les prix finaux pour les consommateurs. Cette mesure ferait également contribuer les importations à notre système de protection sociale.

Car une TVA sociale bien pensée, c’est une agriculture française plus forte et durable.

Dossier complet à lire

Dans la même catégorie

Les communiqués de presse
Social
Agricultrices
Évènements