Top Headlines

Le documentaire « Le mystère de la disparition des abeilles » de Mark Daniels, diffusé mardi 18 mai sur Arte, se penche sur les problèmes des mortalités apicoles. Cet intérêt relativement récent pour les abeilles - dont le rôle pour l’environnement n’est plus à souligner - ne doit pas faire oublier que l’agriculture, en France, est l’auxiliaire irremplaçable de l’apiculture.

En effet, elle est la source de près des deux tiers des récoltes de miel, de la culture de la luzerne à celle de la lavande en passant par le sarrasin, le colza, le tournesol, les jachères apicoles, pour ne citer que quelques exemples.

Sans mettre en doute la nocivité de certains pesticides, il est faux d’affirmer que les mortalités sont plus élevées dans les régions de grandes cultures . Le souci est que cette conviction détourne l’attention de la complexité des causes traditionnelles d’affaiblissement des abeilles : varroa, qualité des emplacements, dysfonctionnement dans les manipulations, stress de la transhumance et de certaines gestions agressives, etc. Ces facteurs sont aggravés les années de mauvaises récoltes, ainsi que par le net refroidissement des hivers depuis 2005.

S’il arrive que l’homme agresse la nature, la nature en retour, est parfois, aussi, redoutable avec ses propres petites créatures, n’en déplaise aux amis de la « bonne nature ». Il est temps de privilégier une approche scientifique objective, si l’on souhaite réellement résoudre le problème de la surmortalité des abeilles.

Dans la même catégorie

Environnement
Alimentation
Économie
Élevage