Après un premier aller-retour à l’Assemblée nationale et au Sénat, la Coordination Rurale salue la volonté affichée des députés et sénateurs de chercher à améliorer le revenu des agriculteurs, cela par le biais de prix plus rémunérateurs.
Si cette loi comporte de bonnes intentions, notamment l’expérimentation de tunnels de prix dans les contrats de vente de produits agricoles, l’indication sur les produits alimentaires d’une information sur la rémunération de l’agriculteur ou encore le renforcement de la transparence, il est malheureusement fort probable que, dans un contexte de marché mondialisé où le cours du blé français se décide à Chicago, cette loi restera inefficace.
La mondialisation du marché agricole génère une pression concurrentielle que toutes ces mesures, aussi valables soient-elles, ne sauraient réparer.
Il est nécessaire de définir un prix plancher afin d’éviter que les agriculteurs travaillent à perte. Par ailleurs la transparence, tant sur la conception des prix que sur l’origine des ingrédients, devrait être totale pour permettre aux consommateurs de faire des choix éclairés.
Enfin et comme la CR le répète depuis le début des échanges sur les EGA, une loi franco-francaise ne peut à elle seule résoudre les problèmes de nos agriculteurs soumis aux cours internationaux. Seule une politique agricole européenne assise sur l'exception agriculturelle peut offrir les solutions.