Blé

Incroyable ! Alors que les firmes américaines, pour nous imposer leurs maïs OGM interdits à l'importation dans l'UE, l'incorporent en petite quantité dans du soja, lui-même OGM, la Commission européenne, gênée de devoir bloquer ces livraisons non conformes dans les ports, demande aux états membres de prendre leurs responsabilités en autorisant l'importation de ces maïs OGM !

Le pire, pour la Commission, serait que nos négociants arrêtent d'importer du soja américain avec le spectre d'une pénurie en soja pour nourrir nos animaux cet hiver.

A aucun moment la Commission ne se remet en cause sur l'échec du développement des protéines végétales en Europe, sujet sur lequel elle nous montre qu'elle n'est pas à une capitulation près.

Aujourd'hui, 75 % de nos protéines végétales sont importées du continent américain sous forme de tourteaux et de graines de soja. L'Europe a préféré délocaliser la production de ces protéines végétales, imposant ainsi à ses agriculteurs la jachère, puis la monoculture des céréales, et donc des excédents artificiels avec à la clé des prix très bas pour ses producteurs.

Face au refus des OGM exprimé par la majorité des citoyens européens, le bon sens voudrait que la Commission reconnaisse ses erreurs et renoue avec une politique agricole en faveur des cultures d'oléagineux et de protéagineux. Le soja peut très bien se cultiver sur près de la moitié des terres de l'UE.

Rien de cela ! La Commission nous propose encore une nouvelle capitulation en faveur de l'Amérique et de ses OGM.

Si Mariann Fisher Boel était Commissaire à l'industrie, il faudrait s'attendre à ce qu'elle déclare « A quoi bon produire des Airbus quand on peut acheter des Boeing ».

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