Un véritable agricide est en cours en France. Le monde paysan connaît le plus grand plan social de son histoire. Quelque 150 000 fermes en détresse financière, une menace existentielle sur la production céréalière, un marasme viticole majeur… La France est passée du rang de puissance agricole mondiale au rang de soumise aux importations de basse qualité alimentaire.

La ratification imminente de l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Mercosur l’illustre encore.

C’est dans un tel contexte que la Commission européenne a jugé bon de signer les accords UE-Mercosur qui accélèrent le déclin de l’agriculture française et européenne.

En abaissant les droits de douane sur des dizaines de milliers de tonnes de céréales, de miel ou de sucre de canne qui inonderont bientôt nos marchés intérieurs, la Commission européenne prend la responsabilité de la perte totale de la souveraineté alimentaire des Etats membres. L’accord prévoit ainsi la suppression des droits de douane sur l’importation de 45 000 tonnes de miel, de 60 000 tonnes de riz ou encore de 180 000 tonnes de sucre ! 

Ces produits venus des pays du Mercosur ne respectent pas les normes  sanitaires, environnementales et sociales qui nous sont imposées et arriveront donc à des prix défiant toute concurrence.

La Coordination Rurale milite depuis plus de 30 ans pour l’application des clauses miroirs aux frontières de la France et de l’Union européenne. Cela n’a jamais été fait et pourtant la loi française l’impose. Selon un rapport de l’INRAE, entre 10% et 25% des produits agricoles importés ne respectent pas les normes européennes. 

Actuellement, l’UE importe une quantité record de 40 millions de tonnes de céréales, dont 26 millions de tonnes de maïs, 11,6 millions de tonnes de blé et 2 millions de tonnes d’orge.

Accepter ce marché, c’est encourager la production agricole sud-américaine, hyper-compétitive mais aux pratiques environnementales dévastatrices, tout en participant à la déproduction européenne, respectueuse de l’environnement et de notre terroir.

A qui profitera le crime ? 

  • Aux multinationales agroalimentaires, comme Téréos, coopérative française et un des principaux leaders sur le marché brésilien du sucre et de l’éthanol au Brésil. Téréos pourra importer 180 000 t de sucre sans droits de douane pour concurrencer ses coopérateurs français via ses 7 usines au Brésil !
  • Aux ABCD (Archer Daniels Midland, Bunge, Cargill et Louis Dreyfus) qui maîtrisent 70 % du marché des céréales ! 

La France peut-elle justifier le sacrifice de son agriculture pour enrichir ces multinationales ? Il est inacceptable de faire des agriculteurs les sacrifiés de la politique européenne actuelle. 

La Coordination Rurale appelle à une exception Agriculturelle : il est temps de retirer les produits agroalimentaires de l’OMC et des accords de libre-échange. Nos productions – qu’il s’agisse de la viande, du vin ou des céréales – ne doivent plus être les variables d’ajustement des négociations diplomatiques et commerciales.

Ensemble, refusons le sacrifice de notre agriculture au profit des multinationales. Ensemble, faisons entendre la voix de la France rurale et agricole. Il est encore temps d’agir pour protéger notre souveraineté alimentaire, pour garantir l’avenir de notre agriculture, et pour défendre la qualité de ce que nous mangeons.

Congrès « Céréales et grandes cultures »

“L’agriculture de demain : Retrouver autonomie et liberté dans nos exploitations”

Depuis plus de 30 ans, la Coordination Rurale se bat pour la sauvegarde de nos 400 000 fermes françaises.

Dans les Hauts-de-France, les agriculteurs ont connu une année particulièrement difficile:
– baisses drastiques de rendement (céréales, betteraves sucrières, lait, vin…),
– une pluviométrie exceptionnelle,
– des crises sanitaires dévastatrices pour l’élevage,
– une pression administrative continue,
– la hausse des charges,
– la concurrence déloyale….

La Coordination Rurale des Hauts-de-France a le plaisir de vous inviter à son congrès le 9 janvier 2025 sur le thème : “L’agriculture de demain : Retrouver autonomie et liberté dans nos exploitations” à Salouel (80).

De nombreux responsables politiques et syndicaux seront présents. Patrick Legras, porte-parole national et président de la Coordination Rurale des Hauts-de-France abordera le thème des grandes cultures.
Des intervenants extérieurs seront également présents pour parler de l’optimisation de la rentabilité des exploitations et développer d’autres sources de revenus.

Un cocktail déjeunatoire est prévu pour continuer les échanges et les discussions ensemble.

L’après-midi, à partir de 14h, aura lieu la grande conférence sur le thème « Entre baisse de rendement et importations massives, quel avenir pour les productions végétales ? » en présence d’élus et de représentants Coordination Rurale.

Evènement sur inscription : Nous vous remercions de bien vouloir vous inscrire via le formulaire: je m’inscris au congrès ici 

Nous espérons pouvoir vous compter parmi nous pour ce grand évènement.

Les mobilisations de ces dernières semaines

Dans le port de Rouen, opération de la Coordination Rurale contre les importations de céréales OGM!

Le président de la FNSEA doit expliquer aux français pourquoi le groupe industriel qui le rémunère importe du Colza OGM depuis l’Amérique sur une flotte chypryote ?
Ici, le 21 novembre 2024, un déchargement contrôlé à Rouen : 23 000 tonnes d’import de colza OGM en provenance du Canada à destination de Saipol (du groupe Avril)
port de rouen coordination rurale groupe avril

COMMUNIQUE DE PRESSE

Non au retrait anticipé du Flufenacet

 

La Coordination Rurale s’inquiète des conséquences graves qu’un retrait anticipé du flufenacet en France pourrait avoir pour les agriculteurs français (concurrence déloyale, baisses drastiques de rendement) et demande aux autorités françaises de respecter le calendrier européen.

Une interdiction précipitée constituerait un coup dur pour les agriculteurs français qui seraient confrontés à des problématiques sanitaires, notamment d’infestation par l’ergot et un désherbage inefficace. Le flufenacet concerne 4 millions d’hectares de traitement de céréales en France.

La Commission européenne propose de ne pas renouveler l’autorisation du flufenacet qui expire le 15 juin 2025. Lors de la réunion du Comité permanent sur les produits phytosanitaires les 4 et 5 décembre derniers, les États membres ont validé cette décision.

La Coordination Rurale s’inquiète de la possibilité de voir la France anticiper cette interdiction, ce qui pourrait créer une distorsion de concurrence inacceptable entre les États membresSi la France décidait d’interdire ce produit dès mars 2025, les agriculteurs français se retrouveraient dans l’impossibilité de l’utiliser pour la campagne 2026, tandis que leurs homologues européens en bénéficieraient encore pour une campagne supplémentaire.

« La France ne doit pas céder aux pressions des ONG et faire le choix de protéger les agriculteurs français de toute concurrence déloyale. » Patrick Legras, responsable des productions végétales et céréales de la Coordination Rurale.

Télécharger le communiqué de presse 

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