Lundi 11 juin, des agriculteurs de la Coordination Rurale ont occupé le siège du groupe Avril pendant plusieurs heures afin de dénoncer ses importations massives d’huile de palme et, par la même occasion, l'hypocrisie des hauts dirigeants de la FNSEA. Si on parlait aussi du cas Avril ? Avec près de 200 000 tonnes/an, le groupe Avril (leader mondial pour la production de  semences de palmiers à huile) importe lui aussi massivement de l’huile de palme pour fabriquer du biodiesel. La CR a également rappelé qu’au-delà de l’huile de palme, Avril est loin d’être exemplaire en matière de rémunération. En effet, le groupe est également propriétaire du Diester et achète à bas prix aux agriculteurs français de l’huile de colza d’excellente qualité diététique et bêtement indexée sur le prix du pétrole pour le produire. Via cette action, la Coordination Rurale a souhaité mettre face à ses responsabilités cet industriel qui était épargné jusque-là. Un débat animé a eu lieu entre 3 représentants d’Avril et les agriculteurs présents sur place. Débat durant lequel les représentants ont cherché à minimiser les volumes importés par le groupe en matière d’huile de palme mais admis la nécessité d’opérer une réorientation des pratiques. Des intérêts privés qui passent avant la lutte syndicale ! Cet industriel a toutes les raisons de s'attirer les foudres des agriculteurs et de faire l’objet de blocages comme le groupe Total. Mais la CR déplore qu’encore une fois les liens étroits entretenus entre la FNSEA et certains industriels ne viennent fausser le débat et servir des intérêts particuliers ! Pourquoi ne pas ouvrir le débat à toutes les productions agricoles en bloquant plutôt les ports par lesquels transitent ces marchandises ? Serait-ce parce que certaines d’entre elles sont acheminées dans des coopératives gérées par des responsables du syndicat FNSEA et que cela leur porterait préjudice ? Pourquoi aussi et surtout ne pas se battre comme le fait la CR pour faire valoir l’exception agriculturelle permettant de protéger l’UE de toutes les importations de produits agricoles qui plombent dramatiquement les prix et poussent les agriculteurs à la faillite ? C’est là que devrait se situer le combat plutôt que de tenter d’obtenir une illusoire préférence nationale empêchant l’huile de palme d’arriver à Sète ! Cliquez ici pour visionner les photos de l'action 

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