Anticiper pour soutenir tous les peuples qui vont souffrir d'un éventuel manque de nourriture Organisons la production !

La guerre qui fait rage en Ukraine a déjà affecté les prix des carburants. Elle impactera rapidement les équilibres de la production et du commerce de denrées alimentaires. En temps de crise grave, la souveraineté alimentaire est une arme. Cette souveraineté nécessite des choix assumés et des actions claires. Force est de constater que le gouvernement est, pour l’heure, sur une ligne attentiste qui nous surprend et nous inquiète. Le conflit ukrainien bouscule d’ores et déjà la production agricole française. Certains intrants (engrais par exemple) ont vu leurs prix multipliés par 5 en quelques semaines. Les coûts de production vont s’envoler sur certains secteurs de charges (engrais, carburants, contenants…).

Dans cette logique, deux éventualités se présentent à la France : soit répercuter les hausses des coûts de production sur les prix de vente des denrées agricoles et, de fait, faire s’envoler les prix à la consommation ; soit maintenir des prix à leur niveau actuel et voir les exploitations fermer les unes après les autres, ce qui aura pour effet d’accroître la dépendance alimentaire de l’Hexagone.

Aucune de ces deux éventualités n’est acceptable et si nous voulons éviter ces deux écueils, il est indispensable de prendre rapidement une série de mesures fortes !

Cliquez ici pour télécharger le plan d'action de la Coordination Rurale

Baisser les charges

• Enlever toutes les taxes qui pèsent sur les agriculteurs ; • Plafonner le prix du GNR pour les activités agricoles à 1 €/litre ; • Plafonner le prix du gaz pour les activités agricoles ; • Supprimer les impôts fonciers ; • Libérer la vente de céréales entre agriculteurs et éleveurs.

Actuellement  : 1205 € la tonne ammonitrate au lieu 250-300 €/T 2000 € les 1000 litres de GNR

Organiser la répercussion de la hausse des coûts de production

La matière agricole pesant faiblement dans le panier final des ménages, la CR demande au gouvernement de permettre la répercussion totale et immédiate des évolutions des coûts de production sur les prix de vente, et ce à l’échelle de l’Union européenne. Il s'agit d'une condition nécessaire pour permettre aux agriculteurs de vivre de leur métier. Il s'agit aussi de pérenniser les exploitations en ces temps d'incertitude et de volatilité des prix.

Lever les obligations sur des contraintes non productives

Lever les obligations sur les travaux non productifs (SIE, CIPAN, jachères, broyages et enfouissements de résidus) afin de réduire les passages et faire ainsi face à la hausse exorbitante du prix du GNR et aux problèmes d’approvisionnement ; Favoriser l'irrigation pour sécuriser les récoltes en cas de sécheresse ; • Supprimer les contrôles ; Redéployer des substances actives pour donner des outils de production aux agriculteurs. Une centaine d’entre elles, tombées dans le domaine public et exploitées de façon générique, ont disparu car elles ne procuraient pas assez de revenus aux firmes qui n'ont pas déposé de nouvelle demande d'autorisation de mise sur le marché. Ces substances ne présentent pourtant aucun risque pour la santé humaine ou l’environnement ; • Accélérer l’accès pour les agricultures à des solutions fiables économiquement de traitement pour la bonne tenue et gestion de nos productions ; • Ne pas mettre en place le conseil stratégique phytosanitaire : une obligation coûteuse et inutile ; • Supprimer le plan pollinisateurs ; Abroger la directive Nitrates ou la refondre en relevant la norme de 50 mg/L ; • Supprimer les ZNT pour augmenter les surfaces de production ; • Mettre en place un moratoire sur l’artificialisation pour augmenter les surfaces de production.

Les agriculteurs ont besoin d'une vision claire. Nourrir les populations, c'est le sens de notre métier nous devons sentir que les Français sont derrière nous via notre gouvernement. Quelles sont les cultures à prioriser ? On nous demande de faire plus de protéines tout en faisant plus de céréales, sans oublier les biocarburants et en nous indiquant que les marchés vont réguler tout cela ... !

Le principe de réalité c'est qu'on ne peut pas tout faire EN MÊME TEMPS ! D'autant que, si le marché donne des signaux, c'est que la pénurie est déjà là !

Prioriser et organiser la production dans le sens de l'alimentation des populations

Le blé est semé, faut-il faire du maïs qui va nécessiter du gaz pour le séchage ou se tourner vers le tournesol ? Combien d'exploitations sont déjà menacées par l'explosion des charges ? Avec quels risques sur les rendements ?

Il manque 10 à 15 % d’engrais pour la récolte 2022.

• Assurer la logistique afin d’éviter les ruptures d’approvisionnement des exploitations en énergie et engrais ; Permettre aux agriculteurs d’acheter ou de déduire au plus vite l’ensemble des taxes s’ils devaient se fournir en gasoil routier, faute de disponibilité en GNR ; • Autoriser les agriculteurs à utiliser tous types de carburants.

Mettre en place un plan de sauvegarde pour les agriculteurs en difficulté

Désendettement massif des agriculteurs. Cibler les agriculteurs en difficulté et leur permettre de mettre en production par une aide directe.

Protéger les consommateurs

Aide alimentaire : mettre en place des chèques alimentaires ciblés sur les produits français ; Renforcer les contrôles sur les prix et les marges et sanctionner les effets d’aubaine dans l’aval de la chaîne de valeur alimentaire.

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