Par Damien Brunelle, vice-président de la Coordination Rurale, président de France Grandes Cultures.

La guerre en Ukraine a révélé l’extrême vulnérabilité de notre agriculture, pourtant leader en Europe. Depuis 1992, date d’entrée de l’agriculture dans l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la France a spécialisé son agriculture et accru sa dépendance : intrants chinois, russes, ukrainiens, israéliens, américains… Si bien que nous sommes pratiquement dépourvus de protéines végétales, d’engrais, de gaz, de produits phytosanitaires, et de carburants, pourtant indispensables quels que soient les modes de production (bio ou conventionnel).

Les prix des intrants et des produits s’enflamment, et l’Europe vient d’autoriser l’Espagne à revoir à la baisse les normes de qualité pour importer du maïs d’Amérique du Sud. La souveraineté alimentaire ne doit pas se faire contre les consommateurs, mais AVEC eux.

Au lieu de cela, à la manière de la cinquième colonne de 1940, la France s’autodétruit de l’intérieur avec des associations militantes. Ce week-end, un train qui transportait du blé a été attaqué en Bretagne par des cowboys d’associations extrémistes. Ces mêmes extrémistes qui ont détruit des réserves d’eau d’irrigation en Vendée, ont promis d’y retourner le week-end prochain.

La Coordination Rurale et France Grandes Cultures ont pourtant alerté de nombreuses fois le ministère de l’Agriculture de la dangerosité et de la radicalité de ces associations, qui s’en prennent aux producteurs.

Rejoignez la CR à l’occasion d’une action de protection des bassines les 26 et 27 mars à Cram-Chaban (17)

La France et l’Europe ne doivent pas devenir un Far-West, ni du libre-échange débridé, ni des activistes-écolos, réagissons !

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