La Coordination Rurale s’inquiète des répercussions négatives pour les agriculteurs du jugement rendu le 15 janvier dernier par le tribunal administratif de Lyon qui annule l’autorisation de mise sur le marché du Roundup Pro 360,  à base de glyphosate.

Ne parvenant pas à s’imposer sur le terrain scientifique, certaines associations écologistes, exigeant « la peau » du glyphosate à n’importe quel prix, ont placé leurs efforts sur le terrain contentieux, hélas avec succès. Et qu’importe que le glyphosate constitue un outil au service de l’agroécologie, dont les bienfaits pour le sol, l’eau et la biodiversité ne sont plus à démontrer.

S’il est dans l’intérêt des agriculteurs eux-mêmes que la transparence des conditions d’évaluation et d’approbation des substances actives soit améliorée, afin de ne pas devenir les victimes collatérales de la guerre anti-phyto, ce n’est certainement pas aux juridictions d’en établir l’éventuelle nocivité. Aucun juge n’en a la compétence scientifique !

Le sacro-saint principe de précaution ne peut pas servir à justifier tout retrait de produit phytopharmaceutique, ni faire oublier la différence pourtant fondamentale entre la toxicité et le risque (toxicité croisée avec l’exposition au produit). Le respect des précautions et restrictions d’utilisation imposées par l’Anses permet ainsi d’éviter tout risque pour la santé et de les limiter considérablement pour l’environnement.

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