Alors que la Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises (DGPE) continue les concertations sur les indemnisations I3 de la crise 2021/2022 et que les versements des soldes des indemnisations I1/I2 2021/2022 ne sont pas encore clôturés, les éleveurs de volailles s’interrogent sur le sort qui leur sera réservé pour l’épisode 2022/2023. « Beaucoup d’entre nous ont des trésoreries dans le rouge. En attendant les soldes de 2022, nous devons continuer de rembourser nos emprunts pour nos bâtiments désespérément vides. Nombre d’entre nous n’ont pas peur d’évoquer un arrêt définitif de la production », s’inquiète Guy-Marie Clergeau, producteur de poulets label en Vendée.

Les premiers éléments fournis par les services de l’État laissent présager des indemnisations beaucoup plus faibles que l’an dernier, 90 % pour la I1 et 50 % pour la I2 (150 jours). Pour Kelyn Leroy, éleveuse dans le Gers, « avec ces propositions, le compte n’y est pas ! Ce n’est pas par choix que nous ne pouvons pas tous reprendre la production en même temps. Il faut du temps pour que les rotations se remettent en place. Il faut compter au moins 3 mois pour retrouver un rythme régulier de production ».

La Coordination Rurale (CR) demande aux pouvoirs publics d’apporter sans délai des garanties aux éleveurs impactés par la crise 2022/2023 afin qu’ils puissent reprendre une activité sereinement, en espérant pouvoir vacciner leurs animaux dès l’automne et éviter ainsi une nouvelle crise. « Il est impératif que l’État s’engage sur une I2 majorée à hauteur de la I1 pendant les 90 premiers jours, durée nécessaire à une reprise de l’ensemble des producteurs. Avec seulement 50 %, les éleveurs ne passeront pas le cap, et la production risque d’être totalement désorganisée », réclame Philippe Soules, éleveur de canards dans le Gers.

Dans la même catégorie

Alimentation
Élevage
Importations
Élevage