« On a trouvé, en bonne politique, le secret de faire mourir de faim ceux qui, cultivant la terre, font vivre les autres » (Voltaire)

Après les chiffres de la MSA, c’est au tour de l'INSEE de confirmer (malheureusement sans surprise) que le revenu des agriculteurs est catastrophique.

En intégrant les revenus négatifs, il en ressort qu'en 2016 les agriculteurs n'ont perçu en moyenne que 1 110 €/ mois aides PAC comprises. Ces chiffres englobent des exploitations très différentes ainsi que toutes les productions, mais force est de constater que les personnes qui nourrissent la population en travaillant plus longtemps que le cadre légal sont loin de percevoir un SMIC, et 28 % d'entre eux déclarent même un revenu nul ou déficitaire.

Par ailleurs, les cessations se multiplient, le manque de renouvellement est flagrant et les suicides sont malheureusement nombreux... C'est un véritable plan social, « invisible » auquel nous assistons puisque les personnes disparaissent individuellement, dans leur coin, sans jamais donner matière à un sujet pour les médias qui passeront de toute façon très rapidement à autre chose.

En France, dans les 10 ans à venir 273 000 agriculteurs seront en âge de prendre leur retraite. Comment imaginer que ce métier soit encore attractif si rien n’est fait pour en améliorer la rémunération ?

Sachant que l’Europe n’est pas auto-suffisante sur le plan alimentaire, il est de la responsabilité des institutions et des gouvernements européens, qui planchent actuellement sur une nouvelle PAC, de prendre à bras le corps la rémunération du secteur le plus stratégique et vital de l’UE. Il est nécessaire de sortir de cette logique ultralibérale qui tue les agriculteurs Français et européens. La Coordination Rurale maintient que la politique européenne doit protéger et réguler les productions pour assurer des prix rémunérateurs aux producteurs.

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