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Sans surprise, la Commission des comptes de l’agriculture a confirmé les baisses de revenus annoncées dès décembre 2009 : pour l’année 2009, le revenu moyen des exploitations agricoles est en recul de 34 %, pire encore que les 24 % de baisse enregistrés sur 2008 et c’est toujours l’ensemble des secteurs qui sont touchés.

Cette baisse catastrophique, qui nourrit encore davantage le désespoir d’agriculteurs qui ne voient plus comment se sortir de cette situation, ne doit rien à la fatalité : elle est le résultat d’une logique libérale mise en place par les responsables politiques et certains responsables syndicaux, logique qui a laissé tout le pouvoir aux mains du complexe agro-industriel, soi-disant pour préserver le pouvoir d’achat des ménages.

Le résultat est accablant, tant pour les producteurs, dos au mur face à leurs créanciers, que pour les consommateurs, inutilement traumatisés par la crainte d’être mal nourris et qui voient les prix ronger leur porte-monnaie.

Cette logique de l’absurde doit cesser.

Il est urgent que les agriculteurs et les consommateurs reprennent le pouvoir qui leur a été confisqué et imposent à nos responsables politiques de considérer l’agriculture pour ce qu’elle est, une nécessité vitale, dont les multiples influences sur la société (santé, environnement, aménagement du territoire, etc.) ont un coût.

La politique agricole se décide au niveau européen : la CR répète, comme elle le fait depuis des années, qu’il est indispensable de la réformer pour faire place à une politique de régulation de l’offre en fonction de la demande et d’harmonisation des normes, sous la protection d’une préférence communautaire effective. C’est cette PAC libérée de l’OMC qui permettra aux agriculteurs de produire et aux citoyens de consommer, ceci au juste prix et sans avoir à gérer des aides coûteuses et contreproductives.

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