À l’occasion du congrès de l’UICN, Emmanuel Macron s’est engagé à mettre à profit la présidence française du conseil de l’Union européenne pour mettre un terme aux importations toxiques à travers les clauses miroirs. La Coordination Rurale salue cette démarche, mais rappelle au gouvernement qu’il peut agir dès maintenant, à l’échelle française, pour protéger ses agriculteurs. La France est adepte de la surtransposition. Elle impose régulièrement aux agriculteurs français des règles plus strictes que celles édictées par l’Union européenne, elle doit donc être capable de faire de même lorsqu’il s’agit de les protéger. Des leviers existent, il serait temps de les actionner. C’est pourquoi, la Coordination Rurale a demandé au ministre de l’Agriculture de déposer des clauses de sauvegarde pour chaque produit phytosanitaire ou mode d’application interdit en Europe, tant pour les productions agricoles en provenance des pays tiers que pour les intra-européennes. Cette procédure, déjà soutenue par la CR à l’époque, a prouvé son utilité et son efficacité en 2016 pour le diméthoate interdit pour la production de cerises, elle doit être généralisée. Les clauses de sauvegarde et clauses miroirs ne seront efficaces qu’à condition d’être véritablement respectées. Aussi, pour s’assurer de leur application, la Coordination Rurale demande également un renforcement, un meilleur ciblage et une transparence totale sur les contrôles douaniers effectués sur les denrées alimentaires importées en France et en Europe. « Choisissons d’exporter notre modèle agricole et ses normes sociales et environnementales en les imposant aux produits d’importation ! », conclut Bernard Lannes, président de la Coordination Rurale.

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