Du 7 au 29 juillet, retrouvez sur notre site Internet une série de 21 articles (un par étape du Tour de France) sur les conséquences des accords de libre-échange sur l'agriculture française et européenne. Aujourd'hui, 20e étape entre Saint-Pée-sur-Nivelle (64) et Espelette (64), et donc 20e article.

Des rejets de CO2 multipliés

 

Les médias et les gouvernements ne cessent de nous marteler qu'il faut limiter l'utilisation de moyens de transport polluants. Il faut encore diminuer notre consommation d'énergie. Il faut aussi éviter tout rejet de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Mais dès lors, n'est-il pas quelque peu incohérent de signer des accords induisant que des viandes brésiliennes ou des fromages néo-zélandais traversent la moitié du globe dans des cargos frigorifiques ?

Davantage de libre-échange = davantage de CO2 dans l'atmosphère

Au-delà du transport, le libre-échange favorise des systèmes de productions bien moins vertueux sur le plan du CO2. Contrairement à ce que certains voudraient faire croire, l'Europe est en pointe dans ce domaine. Elle ne cesse d’innover. La Coordination Rurale promeut ainsi le développement de l’agriculture de conservation. Ces systèmes culturaux favorisent la micro-biologie des sols et améliorent le stockage du carbone grâce aux couverts végétaux. Malheureusement, face aux importations d’Amérique du Sud, difficile de tenir le coup...

L’élevage est aussi directement menacé par le libre-échange. Garder l’élevage est pourtant essentiel au niveau environnemental. Outre le stockage du carbone grâce aux prairies et aux haies, il offre un énorme potentiel pour développer les énergies renouvelables, notamment par le biais de la méthanisation. Mais l’Europe risque bien de passer à côté : importer des viandes sud-américains ou australienne = moins d’élevage = moins d’effluents = moins de méthanisation.

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