Du 7 au 29 juillet, retrouvez sur notre site Internet une série de 21 articles (un par étape du Tour de France) sur les conséquences des accords de libre-échange sur l'agriculture française et européenne. Aujourd'hui, 18e étape entre Trie-sur-Baïse (65) et Pau (64), et donc 18e article.

Quel impact pour le secteur avicole ?

 

Si les négociations avec le Mercosur devaient aboutir, 90 000 tonnes de volailles pourraient arriver dans les assiettes des consommateurs européens. Le tout avec des droits de douanes réduits.

La CR s'interroge sur l'équilibre mental des négociateurs. Comment peuvent-ils importer de la viande en provenance d'un pays, le Brésil, dont 20 entreprises ont perdu le droit d'exporter au printemps dernier suite à des certifications de viande avariée par des services vétérinaires corrompus ?

Le risque existe donc pour les consommateurs. En outre, la situation des producteurs et de la filière serait elle aussi bien délicate si cet accord était conclu. Les producteurs européens ne peuvent pas être compétitifs vis-à-vis des producteurs sud-américains. Entre ces deux entités économiques, les normes sont totalement différentes. Ces pays ont une vocation exportatrice très marquéeDès que nos portes leurs seront ouvertes, la filière européenne devra faire face à des afflux massifs de viande de volaille. Plus les volumes concédés seront importants, plus les pays du Mercosur mettront de moyens financiers pour s'adapter à notre marché intérieur. Nous ne le maîtriserons alors plus.

En France, la filière volaille représente quelques 13 500 élevages et 99 000 ETP dans l'ensemble de la filière. Sommes-nous vraiment prêt à les sacrifier ?

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