Du 7 au 29 juillet, retrouvez sur notre site Internet une série de 21 articles (un par étape du Tour de France) sur les conséquences des accords de libre-échange sur l'agriculture française et européenne. Aujourd'hui, 14e étape entre Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) et Mende (48), et donc 14e article.

Un marché ovin en plein questionnement

 

Au niveau de la filière ovine, l’Europe est déjà structurellement importatrice, principalement d’agneaux néo-zélandais.

La Nouvelle-Zélande a actuellement le droit d’exporter 230 000 tec vers l’Europe. Ce contingent considérable a été obtenu dans les années 80 après l’affaire du Rainbow Warrior. Il a failli faire disparaître la filière ovine française qui n'a survécu que de justesse.

La Nouvelle-Zélande ne remplit plus entièrement ce quota depuis 2010 en raison d’un report croissant des exportations néo-zélandaises vers l’Asie. Ce report pourrait laisser croire qu’une plus grande ouverture des quotas serait sans danger. Toutefois, nous offrons des volumes additionnels à la Nouvelle-Zélande, ce qui lui permet des envois massifs ponctuels. Par exemple, ce report s'observe régulièrement lors de fortes hausses des abattages ou lors de fermetures de marchés asiatiques. La volatilité des prix en serait accentuée et déstabiliserait fortement la filière ovine. Ce constant est d'autant plus net quand ces pics interviennent en début d’année, période pendant laquelle beaucoup d’agneaux sont sur le marché et la demande est morose.

Monter en gamme ou importer à bas coût ?

De plus, de lourdes incertitudes pèsent sur la répartition de ce contingent dans le contexte du Brexit. Une partie sera-t-elle attribuée au Royaume-Uni, ou sera-t-il intégralement conservé pour l’Europe des 27 ?

Enfin, la France s’est donnée des objectifs de montée en gamme et d’amélioration de sa productivité pour sa filière ovine. Mais comment pourra-t-elle remplir ces objectifs si en parallèle la Commission décide de négocier des importations à bas coût ?

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