Du 7 au 29 juillet, retrouvez sur notre site Internet une série de 21 articles (un par étape du Tour de France) sur les conséquences des accords de libre-échange sur l'agriculture française et européenne. Aujourd'hui, 11e étape entre Alberville (73) et La Rosière (70), et donc 11e article.

 

Du lait à prix cassés

Tout d'abord, les négociations en vue d'un accord commercial entre l'Union européenne et l'Océanie (Nouvelle-Zélande et Australie) ont débutés mi-juin.

La signature d'un tel accord aurait des conséquences désastreuses sur la filière laitière européenne, qui porte encore les séquelles d'une crise profonde.

Avec environ 21 milliards de litres de lait produits chaque année, la Nouvelle-Zélande est le huitième producteur mondial de lait. A titre comparatif, elle produit un peu moins que la France seule, et donc beaucoup moins que l'Union européenne. Toutefois, 95% est destiné à l'export et représente 30 % de l'exportation mondiale !

Elle dispose de coûts de production significativement inférieurs aux coûts européens. En 2014/2015, ils sont estimés 132 €/1 000 litres inférieurs aux coûts de production en France. Sur 10 ans, on estime à 62 € (- 20 %) l'écart moyen en faveur de la Nouvelle-Zélande !

La Nouvelle-Zélande bénéficie encore d'avantages structurels importants, à l'instar notamment des conditions pédoclimatiques, propices à la pousse de l'herbe et permettant de nourrir les animaux laitiers à coûts raisonnés. Les charges courantes par kilogramme de lait commercialisé sont environ 15 % inférieures à celles des fermes françaises. L'élimination des droits de douanes entraînerait l'entrée des produits néo-zélandais sur le territoire européen. Partant, les conséquences sont facilement imaginables : gommage des prix européens et accentuation de la baisse des prix en période de crise.

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