La Coordination Rurale du Limousin déplore la récupération médiatique de l'État et la FNSEA autour de la découverte d’une souche de fièvre catarrhale ovine (FCO) dans l’Allier (03). C'est un nouveau coup dur pour un secteur en grande difficulté.

Suite à la réapparition de la fièvre catarrhale de stéréotype 8 dans un élevage de l'Allier (03), 21 départements font, intégralement ou partiellement, l’objet  de mesures de restriction de mouvements des bovins et ovins.


 
Des mesures coûteuses à l’efficacité incertaine


Concrètement, ces mesures signifient un blocage dans les fermes d'au moins un mois des animaux vendus ou à vendre qui ont une autre destination que l'abattoir, ainsi que ceux qui devaient rejoindre un autre élevage hors de la zone de restriction de mouvements. S Le Foll annonce un emise à disposition de 1,3 millions de doses de vaccin, ce qui est loin d'être suffisant ne serait-ce que pour la zone de surveillance qui risque de s'accroitre rapidement

La FCO de stéréotype 8 a déjà circulé sur tout le territoire national depuis 2008. L'immunisation naturelle est la meilleure solution face à ce virus, par ailleurs très rarement mortel contrairement au virus syncytial qui, sans vaccination préventive, est redoutable en termes de mortalité chez les jeunes bovins. Comment l'État et l’Union européenne peuvent-ils dès lors imposer des mesures vaccinales aussi coûteuses alors que leur efficacité est très incertaine ?
Il semble donc que l’argent public va encore être dilapidé sans aucun fondement scientifique et que les principaux bénéficiaires ne seront pas les éleveurs qui vont subir une baisse général des prix de vente, mais bien les GDS, les laboratoire et les vétérinaires.


De nouvelles contraintes pour les éleveurs



En outre, la vaccination obligatoire à venir implique pour les éleveurs :

    des contentions d'animaux pour la première injection du vaccin et pour le rappel s’il n'est pas effectué dans un centre d'allotement ;
    des nouvelles complexités administratives et réglementaires anxiogènes ;
    un retard de vente entraînant une accentuation des problèmes de trésorerie déjà existants ;
    une baisse des cours liée à un encombrement du marché par des sorties tardives et massives.


Il semble que l'État et la FNSEA veuillent, sous couvert du sacro-saint principe de précaution, détourner les éleveurs des problématiques de prix payés aux producteurs, à quelques jours de deux des salons majeurs, à savoir le Space à Rennes et le Sommet de l’élevage de Cournon.

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