Il y a un an de cela, les agriculteurs de la Haute-Vienne se mobilisaient à l'approche des élections à la Chambre d'Agriculture. Las du système en place, inefficace voire inopérant, des hommes et des femmes, agriculteurs fiers de leur métier, se sont engagés auprès de la CR pour faire changer les choses. Six mois après les résultats, et des sueurs froides chez nos concurrents, il nous apparaît important de dresser un premier bilan.
Une équipe toujours active
En nous présentant aux élections, nous avons pris un engagement auprès de chacun d'entre vous. Pour cette raison, nous continuons notre travail initié lors de la campagne électorale et faisons entendre les opinions de tous ceux qui nous ont accordé leur confiance lors du vote. Nous multiplions les courriers et les demandes de rendez-vous auprès des représentants de l’État et des pouvoirs publics. La CR87 est représentée à toutes les réunions auxquelles elle est invitée et nos représentants constatent malheureusement que tous les syndicats ne sont pas toujours autour de la table.
Un discours toujours pragmatique et de bon sens
Notre discours pragmatique pendant la période électorale perdure, restant fidèle à nos idées. Dans chacune de nos interventions ou de nos prises de position, un seul axe : vivre dignement de ses produits par le biais des prix de ventes indexés sur les coûts de production. Nous nous opposons toujours à toutes les nouvelles contraintes qui pèsent sur nos fermes (pression environnementale, contrôles conditionnalité,...). Nous nous battons pour la justice et l'égalité entre les producteurs et les productions, notamment dans la gestion du foncier et des droits à produire...
Se projeter dans l'avenir
La situation des producteurs de notre département n'est pas rose, et en moyenne nous affichons l'un des plus faibles revenus de France. Les décisions qui nous ont conduits dans cette voie doivent être analysées afin d’en tirer les bons enseignements. L'agriculture, et l'élevage en particulier sont certainement à la croisée des chemins : réforme de la PAC, Loi d'Avenir Agricole... Alors que nos concurrents proposaient lors de la campagne « des prix et des primes », leur incapacité va nous conduire à gérer la misère. Quoiqu'en disent les effets d'annonce, nous subirons forcément une baisse des soutiens, une durcissement de la conditionnalité et une sanctuarisation des surfaces en herbe. Les responsables majoritaires à la Chambre n'envisagent aucune solution pour répercuter cela dans les prix de vente de nos produits.
Malgré cette PAC subie et non voulue par la CR, notre priorité sera toujours de sauver un maximum d'exploitation.
