Après avoir été enfumés pendant des mois par l'ASP, une quarantaine d’exploitants de la Haute Vienne, rejoints par quelques collègues de Corrèze, Charente et Vienne, ont répondu présents à l’appel à mobilisation lancé par la CR87.

Les banques : grandes gagnantes de cette situation

Les agriculteurs attendent depuis presque 2 ans le paiement de leurs aides. Les banques font leurs choux gras de cette situation calamiteuse. En effet, entre les dépassements de découvert autorisés, les courts termes d’attente et pour certains les restructurations bancaires induites ou forcées, nous nous retrouvons très souvent autour de 4 000 € de frais bancaires annuels par exploitation. La misère du paysan, profite bien à nos très chères banques, en particulier lorsque celles-ci sont mutualistes ou coopératives.

Certains agriculteurs engagés en bio ont projeté des investissements à hauteur des aides qu’ils auraient dû percevoir, se retrouvent aujourd’hui amputés de la moitié des versements qui leur avaient été promis. Pour certains, l’issue aujourd’hui est la déclaration en redressement judiciaire, avec bien entendu aucune prise en compte de l’aspect psychologique qu’une telle situation peut entraîner.

La CR87 monte au créneau et demande des garanties

La CR87 est allée demander des garanties à l’organisme payeur. Même si notre venue avait été quelque peu anticipée avec la fermeture des grilles permettant l’accès au bâtiment, le directeur de l’ASP a consenti à recevoir une délégation d’une dizaine de personnes afin de répondre à nos interrogations sur les calendriers de paiement. Après avoir une fois de plus accusé le nouveau logiciel de mise en paiement OSIRIS, l’ASP est seule responsable des retards de paiements et les régions le seront à leur tour pour les aides du 2ème pilier. Étant donné qu’aujourd’hui seulement 400 des dispositions de mise en paiement sont finalisées sur les 2 000 à réaliser au niveau français, des retards de paiement risquent encore de s’accumuler. Nous n’avons pu obtenir d’échéancier signé mais des dates possibles de paiement nous ont été communiquées, (cliquer sur le lien). Ceci reste assez dramatique car, sous délégation de l’État, les pouvoirs publics ne sont pas capables de respecter leurs engagements. Par conséquent, comment, nous exploitants, pouvons-nous respecter les nôtres, sans cesse de plus en plus importants ?

Étant donné les manquements de l’État Français vis-à-vis de ses agriculteurs, nous demandons le « zéro contrôle » sur les exploitations et nous sollicitons la bienveillance de l’administration pour ceux n'ayant pas totalement perçues leurs aides. Nous resterons vigilants et ne laisserons aucun exploitant affronter seul les éventuelles inspections que les organismes de contrôle diligenteront sur le terrain.

En outre, à la CR87 c’est « zéro contrôle » et « zéro pénalité » pour 2017.

Si toutefois, les manquements en terme de paiement se poursuivaient, nous ne manquerons pas d’aller leur demander des comptes sur leur lieu de résidence.

A bon entendeur...

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