À l'occasion de sa visite dans le Lot le vendredi 5 février, la Coordination Rurale du Lot a pu transmettre à Joël Giraud un document reprenant ses positions sur la ruralité et l'importance de l'agriculture dans l'équilibre de celle-ci. Pour la CR 46, il ne faut plus que les politiques de développement rural cherchent à neutraliser les défauts d’une politique agricole défaillante. Cette méthode de gestion des politiques publiques est inefficace car elle génère des contradictions. De plus, elle est coûteuse car elle fonctionne par superposition au lieu de faire confiance aux acteurs économiques. Ce sont eux qui, sur le terrain, sont les acteurs au quotidien du développement rural et de l’aménagement du territoire. En effet, sans agriculture prospère, il n’y a pas de politique de développement rural qui puisse tenir. Voici quelques points abordés dans le document.

L'importance de revenir à des prix rémunérateurs

L’attractivité du métier d’agriculteur est un facteur essentiel du développement des zones rurales. La politique agricole doit donc jouer son rôle pour faciliter les installations et maintenir des exploitations nombreuses. Les politiques agricole et commerciale doivent défendre les produits agricoles européens et garantir aux agriculteurs des prix décents leur permettant de vivre dignement de leur métier, et de continuer à produire de la nourriture de qualité.

La défense et l'encouragement des pratiques extensives

Le pastoralisme et l’élevage de plein air répondent aux objectifs du Green Deal et de la stratégie Farm to Fork. L’élevage extensif, c’est la valorisation de surfaces enherbées par la fabrication de produits de qualité, locaux et alimentant des circuits courts. Ce sont aussi des externalités positives, comme la lutte contre l’enfrichement, l’érosion et les incendies.Protéger l’élevage, c’est protéger les paysages, et la biodiversité animale et végétale. Les territoires à vocation agropastorale sont un important réservoir de biodiversité.

La préservation des terres agricoles

En France, en 2018, l’artificialisation concernait 50 000 à 60 000 hectares de terre. Si différents dispositifs ont été mis en place dans le but annoncé de préserver les surfaces agricoles, les résultats de la création d’observatoires et d’organismes demeurent toutefois limités. En effet, leurs avis ne sont pas d’application obligatoire et la collectivité peut passer outre leur avis défavorable (Commission départementale de préservation des espaces naturels agricoles et forestiers par exemple), sans même avoir à s’en expliquer. Cela n’est pas suffisant et il faudrait que les collectivités soient tenues de suivre l’avis rendu.

Le développement des outils de proximité et le soutient aux circuits courts

Les circuits courts dynamisent un territoire, et au-delà de leur objectif économique, ont une visée sociale et environnementale. Or, les normes applicables aux petites structures qui réalisent de la transformation et de la vente de produits agricoles constituent un frein majeur au développement des circuits courts. Face à la disparition progressive des abattoirs de proximité, face au manque de structures aval, c’est toute la question du développement de filières locales avec des transformateurs locaux qui est posée. La Coordination Rurale du Lot, à l'initiative du Drive Paysan du Figeacois, a prouvé et prouve aujourd'hui encore tout son engagement pour soutenir la production locale.

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