Compte-rendu de Jean-Noël Verdier, Président CR12. Étaient présents : Jean-Noël Verdier, Pierre Lapeyre, Philippe Entraygues, Bernard Cazes, Bruno Vaysse.

"Ce fut pour nous l’occasion de faire connaissance avec M. Joël FRAYSSE, nouvellement nommé et c’est cordialement que furent abordés les thèmes suivants :

1 – Maltraitance animale et mutilation

Nous sommes assez réservés sur les premières conclusions qui excluent un nombre d’exactions constatées, accréditant l’idée que ces faits seraient d’origine naturelle. Il convient de s’interroger. Nous avons insisté pour que soit prise en compte la situation de l’éleveur, que la maltraitance n’est pas forcément liée à une volonté de dominer l’animal en exerçant des sévices, mais plutôt le résultat d’un échec économique, familial ou financier. Qu’il convient d’accompagner la personne souffrante en la protégeant d’un milieu avide.

2 – Ferme solaire, agrisol

Nous avons insisté pour qu’il y ait un regard différent quant aux projets qui sont déposés. Projets combinant une nouvelle approche de l’utilisation des sols, associant pâturage et production d’énergie. Ces projets doivent être soutenus avec bienveillance pour permettre aux éleveurs, la possibilité de développer, sur l’exploitation, de nouvelles ressources financières. Il est important que l’exploitant puisse combiner, compte tenu de la situation agricole, des projets complémentaires lui permettant de retrouver un équilibre. Savoir conserver au seul bénéfice des exploitants propriétaires les surfaces afin d’éviter que la spéculation industrielle n’intervienne.

3 – Campagnol et vautour fauve

Nous avons évoqué la situation désastreuse des prairies en Nord Aveyron ainsi que les moyens de lutte qui, à notre sens, sont inadaptées et ne permettent de stopper de façon drastique, la prolifération de ces rongeurs. Ce sont des hectares qui sont condamnés à terme réduisant, de façon significative, la réserve fourragère des exploitations. Là où le campagnol passe, la vie fourragère trépasse. La situation des vautour-fauves interroge. La prolifération de cette espèce va avoir des conséquences sur les élevages et l’on sent déjà un vent de révolte frémir. Les vautour-fauves sortent de leur aire et commencent à coloniser notre territoire, cela devient inquiétant. Il conviendra à terme de réguler l’espèce. Sachons nous souvenir de la situation des cormorans sur notre territoire, il y a quelques années. Cela devient inquiétant.

4 – Prix de la viande

Le constat est sans appel. C’’est vers un gouffre que les éleveurs s’acheminent. Si les cours ne sont pas soutenus, combien seront-ils en fin de crise. Tout le monde est conscient de la situation, redonner préférence à la viande française en travaillant la conscience des consommateurs, c’est tout l’enjeu des mois à venir.

5 – Sécheresse

L’État se désengage de plus en plus à l’égard de ce phénomène qui devient récurrent. Soyons conscient qu’une nouvelle approche de la production doit prendre le relais et qu’il conviendra, en conscience de réfléchir à de nouvelles pratiques (stockage des eaux).

Tels sont les sujets que nous avons abordés et sur lesquels le directeur a été très attentif. Il ne nous a pas échappé qu’au-delà de la compréhension qu’il nous a témoigné, sa marche de manœuvre reste restreinte, car elle est dictée par des impératifs européens et nationaux qui sont à l’opposé de la volonté du monde agricole exploitant."

La Coordination Rurale de l’Aveyron.

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