Par un message publié le 2 décembre sur Twitter, le ministre de l’Agriculture a affiché son engagement en faveur de la viande issue de nos élevages et contre la fausse « viande » des laboratoires : « Je le dis clairement : la viande du vivant, pas des laboratoires. Comptez sur moi pour qu’en France, la viande reste naturelle et jamais artificielle ! ». Ce tweet a été publié alors que Singapour devenait le premier État à autoriser la vente de viande artificielle.

La Coordination Rurale, qui s’est toujours farouchement opposée au développement de cette « viande » de laboratoire issue de cellules souches, salue cette prise de position du ministre. Il faut désormais que le ministre porte ce message à l’échelle européenne afin que cessent les financements publics en faveur de start-up développant ce type de produits. En effet, en 2019 la start-up néerlandaise Meatable a pu bénéficier d’un financement de 3 millions d’euros de la Commission européenne. Des actes valant mieux que des paroles, il devient urgent d’inscrire dans la loi l’interdiction de la production et de la vente de ce type de produits à l’échelle nationale et européenne. Quoi qu’il en soit, le principe de précaution doit prévaloir car ces substances requièrent l’emploi massif d’hormones et de perturbateurs endocriniens, autant de molécules pointées du doigt pour leurs impacts sur la santé et interdites en élevage.

Enfin, la CR enjoint au ministre de proscrire l’usage des termes destinés aux produits carnés tels que « steak » ou « nuggets » pour désigner des produits à base de végétaux, mais aussi « viande » pour les produits de synthèse. Les eurodéputés ont rejeté la proposition d’interdire ces termes aux produits végétariens le 23 octobre dernier, ce qui laisse croire aux consommateurs que ces substituts végétaux ont les mêmes propriétés nutritives que les produits animaux, ce qui est absolument faux. La publication d’un décret français, attendue d’ici la fin de l’année, permettra d’appliquer la loi relative à la transparence de l'information sur les produits agricoles et alimentaires adoptée au mois de juin dernier. Ces termes trompeurs ne pourront donc plus être utilisés.

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