La Coordination Rurale (CR), a échangé avec le président du conseil de surveillance des néonicotinoïdes, Monsieur Grégory BESSON MOREAU. Nous avons défendu l’intérêt des agriculteurs en rappelant nos positions sur l’arrêté autorisant temporairement l’utilisation de néonicotinoïdes sur les betteraves sucrières, mais aussi en rappelant que la priorité reste la juste rémunération des betteraviers.

L’arrêté, en consultation jusqu'à fin janvier, a été publié au Journal Officiel le 6 février dernier. Il acte la possibilité pour 120 jours d'utiliser des semences traitées avec de l'imidaclopride ou du thiaméthoxam. Il précise les conditions d'emploi et les cultures autorisées sur ces parcelles pour les années 2022 à 2024. L'arrêté prévoit des mesures ouvrant droit à des dérogations pour les cultures de colza et de maïs. Par exemple, pour semer du maïs plus tôt, il faudra avoir implanté sur le pourtour de la parcelle de betterave des rangs de semences non traitées avec des néonicotinoïdes. Ces mesures d'atténuation vont être soumises à un avis de l'Anses, confirmant le niveau de protection.

La CR est satisfaite d’avoir été écoutée et qu’un terrain d’entente ai été trouvé. Bien que les mesures ouvrant droit à des dérogations semblent être une véritable usine à gaz et qu’il faudra expliquer clairement ce que les agriculteurs peuvent faire, l’importance de pouvoir obtenir ces dérogations a bien été prise en compte. Nous rappelons tout de même que les betteraviers sont en grande difficulté, que cette dérogation aux néonicotinoïdes n’est actée que pour 3 ans et que cette seule mesure ne sauvera pas nos filières. Il faut trouver d’autres solutions pour pérenniser nos productions, avec par exemple, l’emploi de semences résistantes à la jaunisse.

Les betteraviers ont besoin plus que jamais de prix rémunérateurs : « sachant que 28€/T est le seuil de rentabilité pour un rendement normal, il faudra ainsi 34€/T avec les variétés résistantes à la jaunisse, compte tenu de leur moindre potentiel, sinon les agriculteurs abandonneront cette production au risque de déstabiliser d'autres secteurs », explique Damien Brunelle, Président de FGC et 1er vice-président de la CR.

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