Le mardi 15 janvier, les membres de la liste de la Coordination Rurale de l’Aveyron, menée par Jean-Noël Verdier, ont organisé une réunion technique en présence d’Alexandre Armel, responsable de la section Viande du syndicat, venu débattre avec les agriculteurs du département au sujet de la filière élevage et des problématiques agricoles. L’occasion également pour la liste CR12 de présenter ses propositions pour le département. Bilan positif puisqu’une trentaine de participants se sont réunis tout au long de la journée et ont permis d’alimenter le débat de manière constructive.

L’élevage au cœur des échanges

La première partie de la journée s’est déroulée chez Noël Entraygues, éleveur et sélectionneur à Argence-en-Aubrac. Ce dernier, a fait état du laxisme de la Chambre d'agriculture de l'Aveyron sur certains dossiers dont le FMSE rat taupier qui a privé, en 2018, des éleveurs d’une aide financière parfois conséquente. Noël Entraygues a également fait part de son étonnement concernant la gestion de la sécheresse : « le département du Cantal est déjà reconnu alors que le département de l’Aveyron est encore au stade d’expertise. » Concernant la race Aubrac, il a souligné qu’elle est présente à l’étranger, en partie grâce à la famille Nolorgues, et que « si le prix carcasse Aubrac est envié par d'autres races c'est grâce au BFA que j’ai défendu. Nous sommes tous deux candidats sur la liste Coordination Rurale. Difficile aux autres de faire mieux ! »

Alexandre Armel est intervenu sur la fuite en avant des exportations et ses risques, en prenant l’exemple du « mirifique marché russe », tant vanté par les instances dirigeantes, et de l’embargo qui a suivi et qui a plongé les producteurs de porcs bretons dans l’impasse.

Des labels et des contraintes

L’après-midi, la rencontre s’est poursuivie chez le candidat Pierre Lapeyre, éleveur et sélectionneur à Salles-la-Source, où plusieurs sujets ont été débattus : l’explosion du prix de la paille due à sa transformation en carburant et l’idée de taxer celle-ci lorsqu’elle est utilisée dans cet objectif. De la transparence des mandats, pour laquelle Jean-Noël Verdier propose une lumière complète de tous les responsables d’instances, de sections, etc. Alexandre Armel a répondu aux questions et a indiqué, concernant les labels, « on est en train de nous préparer un nouveau « super label » sur la viande bovine, mais personne ne se pose la question des contraintes que cela va engendrer pour les agriculteurs et du prix de revient final pour ce dernier. Des contraintes, des contrats et toujours plus de soumission... ».

Noël Entraygues a conclu, en rappelant qu’il était heureux que son fils soit à ses côtés pour reprendre l’activité. Dans le cas contraire, ce seraient la FDSEA et la CDOA qui décideraient à sa place des personnes qui pourraient exploiter. Une pratique que seule la Coordination Rurale dénonce.

Chez Noël Entraygues (de gauche à droite) : Valérie Prat-Marie, Noël Entraygues, Françoise Nolorgue, Alexandre Armel et Jean-Noël Verdier. Pour des raisons de santé Bernard Cazes n’a pu être présent.   Une après-midi riche en échanges chez Pierre Lapeyre (assis au centre).

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