Les chefs cuisiniers de l’association Euro-Toques ont récemment lancé une pétition contre le développement de la « viande » in-vitro. En effet, la production de « viande » de synthèse se développe partout dans le monde. Installées dans un premier temps dans la Sillicon Valley et bénéficiant de financements de riches hommes d’affaires « altruistes » tels que Bill Gates (Microsoft) ou Richard Branson (Virgin), ces entreprises de la tech agroalimentaire s’exportent et commencent à envahir les pays de l’Union européenne. Certaines d’entre elles bénéficient même de subventions publiques à l’instar de la start-up néerlandaise Meatable, élaborant de la « viande » en laboratoire, qui a bénéficié de 3 millions d’euros de la Commission européenne en 2019.

Asservissement de notre système alimentaire au capitalisme

Pour la Coordination Rurale, le développement de la « viande » de synthèse, produite par culture de cellules souches participe à l’asservissement de notre système alimentaire, au capitalisme sauvage et à l’industrialisation du vivant. De plus, le développement de cette industrie ne répond absolument pas à l’urgence climatique, ce type de procédé n’étant pas sans impact sur l’environnement. Des études affirment en effet que la « clean-meat » a un impact environnemental supérieur sur le long terme à celui de l’élevage. En effet, le méthane (CH4) émis par l’élevage ne s’accumule pas, contrairement au dioxyde de carbone (CO2) qui s’accumule dans l’atmosphère pendant plus d’un siècle.

Ce type d’industrie menace d’entraîner la disparition progressive de l’élevage de nos campagnes, laissant alors nos prairies sans entretien. Envisager de remplacer l’élevage par des production végétales est utopique : 70% des aliments consommés par les animaux d’élevage sont composés de fourrages produits sur des surfaces non-labourables, des prairies et des herbages, qui sont essentiels pour la biodiversité et la lutte contre l’érosion des sols. Laisser ces surfaces en friche ne serait pas une solution non plus, car en plus d’entraîner un appauvrissement de la biodiversité, cela accroîtrait certains risques naturels comme les incendies.

Enfin, le développement de ce type d’industrie participera, à plus ou moins long terme, à distendre encore davantage le lien entre l’Homme et la nature.Enfin, le développement de ce type d’industrie participera, à plus ou moins long terme, à distendre encore davantage le lien entre l’Homme et la nature.

Pour ces raisons, la Coordination Rurale soutient la pétition d’Euro-Toques contre la « viande » in-vitro et en faveur d’un élevage de qualité respectueux de l’environnement et du bien-être animal.

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