Mercredi 20 avril 2022, nous avons été reçus, pour la première fois depuis la création de l’Office, par Pierre Dubreuil, directeur général de l’Office Français de la Biodiversité, pour porter à sa connaissance nos positions concernant son établissement, et ouvrir la porte à des échanges approfondis sur différentes thématiques.

Nous avons tout d’abord rapporté les nombreuses difficultés rencontrées lors des interventions des agents sur les exploitations agricoles, et fait part de nos propositions pour un cadre de contrôle apaisé et sécurisant pour tout le monde :

=>Ranger les armes de service dans les véhicules lors des opérations de contrôle ;

=> Filmer les interventions, tant pour la protection de l’agriculteur que des contrôleurs ;

=> Permettre aux agriculteurs de se faire assister par un tiers ;

=> Tenter de déjudiciariser les affaires, tant que faire ce peut ;

=> Faire preuve de pédagogie et de prévention partout où cela est possible, au regard de la complexité du droit de l’environnement. Le droit à l’erreur de bonne foi est aussi à prendre en compte ;

=> Mettre un frein aux pratiques de délation.

Concernant l’économie d’usage des produits phytosanitaires et le programme écophyto, nous pensons que, comme pour le secteur de la recherche-innovation technique, les agriculteurs doivent être inclus à tous les niveaux : bien souvent, ce sont les agriculteurs qui innovent et savent comment conduire les cultures, il faut les écouter, leur permettre de faire remonter et partager les bonnes pratiques.

Nous demandons à voir plus d’appels à projets ouverts aux agriculteurs et que le monde agricole soit mieux informé de ces appels à projet. Ecophyto attribue des fonds sans attendre des résultats. Nous souhaiterions que la liste des bénéficiaires, les montants reçus et la raison de l'attribution soient rendus publics afin qu'un contrôle puisse être possible.

Sur ce point, l’OFB va étudier la possibilité d’une transparence accrue.

Nous avons ensuite rappelé notre position concernant l’usage des produits de traitement : ils sont une solution pour sécuriser nos récoltes et donc nos revenus. Si la volonté est d’utiliser moins de produits, il est nécessaire de pouvoir répercuter la hausse des coûts de production sur les prix de vente. Nous avons rappelé nos combats contre les importations toxiques de phytosanitaires, et pour la reconnaissance du concept d’irrigation importée.

Concernant les dégâts de gibiers, nous demandons une réunion ultérieure sur ce sujet avec les services de l’OFB.

Problématiques loup : Le DG a reconnu notre sérieux et notre bonne connaissance des dossiers.

Nous avons notamment rappelé la problématique des comptages des populations, ainsi que les difficultés rencontrées lors des constats de prédation. Le DG souhaite la mise en place de constats de prédation par télédéclaration, réalisés directement par les agriculteurs, sans que l’OFB n’ait à se rendre sur place.

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