Écoutée dans le cadre du projet de loi de finances 2019 à l’Assemblée nationale, la Coordination Rurale a rappelé une nouvelle fois les conséquences dramatiques qu’entraînerait une suppression du dispositif TODE pour les employeurs de main-d’œuvre saisonnière.

« Nous avons indiqué à Monsieur Pellois, l’un des co-rapporteurs, qu’il était totalement déraisonnable de supprimer ce dispositif au risque de voir disparaître des milliers d’exploitations ne pouvant assumer une nouvelle hausse de charges. Il nous a écouté attentivement et nous veillerons à ce que le bon sens finisse par l’emporter chez les parlementaires » rapporte François Lucas, président d’honneur de la CR.

Pour la Coordination Rurale, qui a rencontré les parlementaires tout l’été, il n’est donc pas question de baisser les bras. « Il en va de la survie de nos exploitations ! Nous irons convaincre les députés un par un s’il le faut ».

D'après les calculs de la Coordination Rurale, la suppression du dispositif TODE entraînerait des pertes d’environ 300 € par mois et par salarié, et ce, malgré la mise en place du nouveau dispositif Fillon. En plus des hausses de charges, ces mesures vont également créer de nouvelles difficultés pour trouver des saisonniers dans l'ensemble des cultures spécialisées (arboriculture, maraîchage, horticulture, viticulture, etc.) En viticulture par exemple, il devient de plus en plus difficile de trouver des salariés, que ce soit pour les vendanges, la taille et tous les travaux manuels en général. Le gouvernement va donc porter un nouveau coup aux exploitations viticoles françaises, mais aussi aux salariés saisonniers.

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