Vendredi 07 septembre une délégation de la CR 32 composée d'Alexandra Launet, présidente, François Durand, ancien président, et Francis Laffont, secrétaire, a été reçue à l'Hôtel du Département par Monsieur Bernard Gendre, Conseiller départemental. Pendant près de deux heures, différents sujets ont été abordés.

 Un mot d’ordre : le ministère de l’Écologie doit prendre ses responsabilités

 Tout d’abord l'ICHN, et plus particulièrement le devenir des 53 communes exclues du zonage ZDS. "Les communes sortantes sont essentiellement sur des coteaux, les terres sont beaucoup trop dangereuses à travailler avec du matériel et seul l'élevage permettait de combiner à la fois une activité agricole et l'entretien des milieux. Aujourd'hui, si ces 53 communes sortent définitivement du zonage ce seront 53 communes en friches !" déclare Alexandra Launet à la sortie du rendez-vous. Tout comme la CR, le Conseil départemental travaille dans le but d'obtenir, dans l'idéal, la réintégration des 53 communes (ce qui a été fait dans le département du Lot).

 La CR a également évoqué l'audit que devront passer les exploitations sortantes, qui pourrait se traduire par la phrase "Dites-nous de quoi vous avez besoin, nous vous expliquerons comment vous en passer".

Il est aujourd'hui question, entre autre, de reconversion : quel scandale ! Que vont devenir ces agriculteurs, pour la plupart aux portes de la retraite, qui vont devoir se débarrasser de leur bétail et pour qui les terres vont perdre énormément de valeur ? L'élevage extensif tel que nous le connaissons localement est une richesse pour le département, un gage de qualité.

Pour la CR, la solution pour éviter ce plan social agricole, est que le ministère de l'Écologie prenne ses responsabilité : "Vu les externalités positives de l'agriculture et plus particulièrement de l'impact de l'élevage extensif sur l'entretien des milieux, le ministère de l'Écologie doit venir à la rescousse en mettant à disposition l'argent qu’il manque. Aujourd'hui, le budget de l'écologie est plus important que celui de l'agriculture, or ces deux ministères sont complémentaires d'un point de vue agricole, François de Rugy doit donc prendre ses responsabilités." déclare Francis Laffont.

 Le retard de paiement des aides bio a également été évoqué. "On ne peut pas d'un côté essayer de briller en se vantant d'être le premier département bio et d'un autre laisser des agriculteurs dans une galère pas possible parce que les aides annoncées n'ont pas été versées ! Nous attendons encore les aides de 2016 !" déclare Francis Laffont. Tout comme l'élevage extensif en zones défavorisées, l'agriculture biologique contribue à la protection de l'environnement et à la préservation de tout un écosystème. Ainsi, la CR 32 propose au ministère de l'Écologie de venir soutenir ces agriculteurs qui pour la plupart ont énormément investi et connu des pertes de rendement remarquables. 

 Enfin, le sujet de l'eau a été abordé. Pour la CR 32, il est inconcevable d'imaginer toute l'eau tombée les six premiers mois de l'année évaporée dans la nature. "Nous sommes passés de l'hiver à l'été, sans transition, et certains agriculteurs gersois ont même souffert de la sécheresse ! C'est un comble lorsque l'on sait qu'il existe une solution pour pallier à cela : la création de retenues collinaires pour préserver l'eau de l'hiver pour l'été !!" précise Alexandra Launet. Depuis longtemps, la Coordination Rurale alerte sur le stress hydrique engendré par les étés de plus en plus chauds que nous connaissons. Sachant que les cours d'eaux s’assèchent, parfois grandement, en période estivale, il est nécessaire de palier à cette pénurie chronique en investissant dans les retenues collinaires.

 La CR 32 est sortie satisfaite de ce rendez-vous de "pairs à pairs" avec Bernard Gendre qui lui aussi est agriculteur.

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