Et oui, la journée mondiale du lait existe bien depuis l'an 2000. Le lait, biberon de nos enfants, mérite bien un tel égard, mais surtout ses éleveurs mériteraient un vrai revenu !
La solution est pourtant connue : réguler la production pour permettre un prix rémunérateur. Il serait temps que ceux qui doivent prendre les décisions pour mettre cette régulation en place, laissent de côté leur idéologie ultralibérale pour devenir un peu plus pragmatiques.


En participant notamment à la grève du lait en 2009, les membres de la Coordination Rurale n'ont eu de cesse d'alerter les responsables politiques et professionnels, sur la nécessité de maintenir et d'améliorer la régulation de la production. Ce que la CR craignait à l'époque est aujourd'hui réalité et même si dans l'Europe de nombreuses voix se lèvent pour réclamer la régulation, rien ne bouge. Le semblant de consensus syndical, ou plutôt la reprise des propositions de la CR par d'autres, ne trouve pas d'écho auprès des décisionnaires qui laissent toute latitude aux industriels pour mener une politique de concentration et d'augmentation de la production de lait.


Tous les départements de notre nouvelle région ALPC perdent des producteurs laitiers qui avaient pourtant toute leur place dans l'équilibre agricole régional.


Ce n'est pas l'interprofession, ni ses déclinaisons régionales (comités de bassin) ou la contractualisation qui nous sortiront de la crise et de la déprise laitière dans cette région. Le maintien, voire la relance de la production ne passera que par la maîtrise des volumes et de la valeur ajoutée de la production par les éleveurs et pour les éleveurs laitiers.

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