Les missions d’un eurodéputé ne s’arrêtent pas au parlement. Revenu sur le terrain il doit être à l’écoute et recevoir les acteurs agricoles qu’ils soient exploitants ou syndicalistes. Des rencontres légitimes lorsqu’en plus cet eurodéputé est vice-président de la commission agricole, amené à participer aux négociations sur la réforme de la P.A.C dans les mois à venir.
C’est donc à ce titre que José Bové a reçu, vendredi, trois représentants de la Coordination Rurale Aveyron. «Une première pour nous. Nous connaissons l’homme et nous sommes heureux que ce soit quelqu’un de la région qui occupe ce poste, mais nous ne connaissons pas ses missions et sa capacité d’intervention», avoue Francis Galtier, président de la C.R.12 et agriculteur à Villefranche-de-Panat.
Outre ces interrogations, les trois hommes ont voulu exprimer les inquiétudes des agriculteurs sur l’avenir de la profession par rapport à cette future P.A.C. Avec cette question volontairement caricaturale : «Serons-nous rémunérés pour notre production ou pour entretenir l’espace ?».
André Lafon, agriculteur à Pont-de-Salars révèle : «Aujourd’hui dans l’élevage les aides publiques représentent 100% de nos recettes qui sont le plus souvent minables. Cela ne peut durer. C’est humiliant».
Les trois hommes déclarent que les agriculteurs aspirent tout simplement à être des chefs d’entreprise comme les autres et pouvoir ainsi retrouver leur dignité. Ils estiment que l’image de marque de la profession est aujourd’hui dégradée et peu valorisante pour attirer des vocations.
Source : millau.planet-aveyron.com
