Jean Soulas s’est éteint ce dimanche 29 octobre. Ensemble, nous avons commémoré la mémoire d’un homme sans qui rien ne se serait passé, sans qui, nous n’en serions pas là aujourd’hui et pour cela, nous lui adressons un grand merci.
Nous garderons de lui l'image d'un grand homme en phase avec ses convictions et ses idées, défenseur inlassable de notre profession qui, en sachant bousculer les idées reçues et les habitudes, a fait preuve d'un courage sans faille.
Il fut l’un des premiers à percevoir les dangers du monopole d’un seul et unique syndicat, maître suprême de toutes les organisations professionnelles laissant la porte ouverte aux abus en tous genres et peu de place à la transparence et « au bon sens ».
C'est dans ce contexte, et soutenu par quelques agriculteurs, que Jean Soulas créa dans la fin des années 80, l’Union pour le renouveau des agriculteurs du Calvados qui remporta les élections chambre d’agriculture en 1995 et devint le syndicat majoritaire du département. Jean Soulas en assura la présidence dès cette victoire, avant de laisser sa place à Michel Legrand.
« Personnellement, je me souviendrai toujours du jour où il m’a appelé et m’a dit qu’il fallait se réveiller et se battre pour défendre notre métier. Je l’ai suivi tout de suite et j’ai combattu depuis tout ce temps sans jamais cesser de penser à son message. Encore aujourd’hui, il m’aide à accomplir ma fonction de président. Peu de nos jeunes le savent aujourd'hui mais Jean Soulas s’est battu pour faire changer les choses et éliminer les tromperies et les hypocrisies d’un vieux syndicat anciennement majoritaire dont il fit partie mais qu’il quitta rapidement pour accomplir sa tâche. Parfois, un devoir de mémoire est nécessaire, nous le faisons régulièrement pour ne pas oublier et risquer de retomber dans les travers d’autrefois. Mais heureusement, depuis 1995, les agriculteurs du Calvados nous renouvellent leur confiance par la voie des suffrages. Nous sommes les garants de sa mémoire et continuerons modestement son œuvre. Au-delà de l'hommage que nous lui rendons ; nous le remercions. Repose en paix Jean », Jean Jacques Pesquerel
