Le Languedoc-Roussillon manque d’eau pour la deuxième année consécutive. Une situation qui inquiète les agriculteurs, leur faisant redouter des baisses de rendements. Il n’est tombé que 10 mm de pluie en moyenne sur le département de l’Hérault (34) depuis le début de l’année.

L’hiver météorologique a démarré le 1er décembre et se termine le 28 février, c’est durant ces trois mois que les pluies sont qualifiées d’efficaces. Les températures basses empêchent l’eau de s’évaporer et permettent ainsi d’alimenter les nappes phréatiques.

Seulement, cette année, le Languedoc-Roussillon accuse un déficit de pluie important, d’environ 50 % par rapport à ce qui était attendu. Une situation exceptionnelle, avec moins de 10 jours de précipitations comptabilisés pour la région, faisant apparaître le spectre de la sécheresse en ce début de printemps.

Les agriculteurs sont contraints d’arroser beaucoup plus tôt que prévu, les conditions météorologiques engendrent des coûts supplémentaires et peuvent empêcher la production sur certaines parcelles. Le secteur héraultais est le plus touché avec moins de 35 mm de précipitations sur la période hivernale. La sécheresse de la terre est également problématique pour la plantation des melons et des pois chiches par exemple, dont 20 % des graines seulement ont germées contre 80 % en temps normal.

« S'il ne pleut pas d'ici un mois, ce sera catastrophique pour les céréales, car on arrive à l'époque où les tales se forment ainsi que les épis secondaires » s’inquiète Jean-Pierre Duez, maraîcher et cultivateur de céréales à Lansargues.

Néanmoins, bonne nouvelle pour le front de sécheresse, un épisode méditerranéen est prévu en Cévennes et sur les plaines du Languedoc ce week-end du 12 mars 2022.

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