La crise sanitaire fait désormais place à la crise géopolitique : la guerre en Ukraine n’est pas sans conséquences pour nos agriculteurs. Le marché des matières premières agricoles devient de plus en plus volatile avec des prix qui ne cessent de flamber. Engrais, semences et maintenant le GNR, l’addition ne cesse de s’alourdir pour les agriculteurs.

« L’incertitude », le terme clé du contexte actuel

La flambée du prix du GNR frappe de plein fouet les agriculteurs. Le prix a doublé en 3 mois passant de 850€/m³ en décembre 2021 à 1670€/m³ aujourd’hui ! Pour l’heure, aucun signe n’annonce une inversion de la tendance et il est difficile de prédire si cette hausse va se poursuivre longtemps. La situation se complique encore dans certains départements avec un problème d’approvisionnement. C’est le cas de l’Eure où, selon la CR27, des agriculteurs sont rationnés : 2000 litres maxi par livraison. Et les délais se font de plus en plus longs. Ils sont au minimum estimés à une semaine par les différents fournisseurs.

L’incertitude et la fréquence des variations de prix empêchent d’avoir une visibilité sur la saison agricole, les fournisseurs n’arrivent même plus à communiquer des tarifs. Pire encore, il n’y a plus de garantie des prix à la commande. Le prix du litre payé par l’agriculteur n’est pas fixé en fonction du cours du jour où la commande est passée mais sur celui du jour de la livraison ! Dans ces conditions, difficile d’y voir clair et d’anticiper en matière de trésorerie.

Toutes les cuves de GNR ne sont pas prêtes d’être remplies et on peut se demander jusqu’à quand les agriculteurs pourront continuer de travailler. L’incertitude plane sur la saison et est de plus en plus difficile à supporter pour les agriculteurs.

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