Mardi 14 mars, Olivier de Ginestet, Régis Massey et Eric Artigolle (CR32) ont rencontré Frédéric Périssat, préfet des Landes, qui été accompagné du directeur de la DDTM et du directeur-adjoint de la DDCSPP, afin de lui remettre les préconisations de la CR dans la gestion des risques et de la crise influenza aviaire. Le préfet, déjà bien informé et suivant de très prés l'évolution du dossier, a été attentif à nos propositions.

M Périssat a admis que la bande unique n'était pas la solution idéale pour les éleveurs/gaveurs et a émis de franches réserves concernant l'efficacité de la vaccination. Il a été appuyé dans ce sens par le directeur adjoint de la DDCSPP. Pour la CR40, la vaccination peut constituer une alternative aux abattages massifs à condition de développer la recherche afin de construire des barrières vaccinales.

Eric Artigolle, éleveur dans le Gers et représentant de la CR Nationale lors des réunions sur le grippe aviaire, a rappelé que sur le plan sanitaire, le transport des animaux et de l'aliment restait le gros point noir. La territorialisation de la production permettrait de limiter les déplacements.

Régis Massey, éleveur dans les Landes, a exposé les difficultés qu'il a rencontré lors de l'abattage de ses canards, tant sur le plan psychologique que financier. Il a été rassuré de savoir qu'il avait une issue pour son aliment et que la banque lui ayant refusé un prêt va devoir revoir sa copie. En effet, M Périssat avait précédemment rencontré les banques et obtenu la mise en place d'un accompagnement des trésoreries sous forme de prêt relais. Le montant forfaitaire sera calculé en fonction du nombre de canards abattus dans chaque exploitation. Le taux du prêt relais établi à 0.75 % sera pris en charge par le conseil départemental et il y aura une exonération des frais de dossier. La Coordination Rurale 40 a envoyé un courrier au siège régional de chaque banque afin de leur demander plus d'indulgence suite aux retards de versement des aides par l'Etat.

De la même façon, la CR40 invite les éleveurs et gaveurs à demander dès à présent un échéancier auprès de la MSA (lettre type ici).

Pour les exploitations déclarées en foyer, les stocks d'aliments feront intégralement partie de l'indemnisation dans le cadre du vide sanitaire suivant. Pour les autres, les fabricants ont donné leur accord pour reprendre les aliments non dénaturés.

Les éleveurs ayant perçus les 2 premiers acomptes pour l'épisode 2016 doivent impérativement remplir la demande pour le 3eme versement. S'ils ne fournissent pas les justificatifs, l'Etat sera en mesure de leur demander le remboursement des précédents versements.

Pour les dossiers 2017, cofinancés par l'Europe à hauteur de 50%, l'étude se fera au cas par cas.

Le redémarrage des gallinacés en zone stabilisée se fait petit à petit, celui des palmipèdes n'a pas encore débuté. La préfecture exige pour cela que la zone soit entièrement nettoyée et désinfectée, même par ceux qui ne reprendront pas leur activité. Les agriculteurs ne doivent pas hésiter à solliciter les organismes mobilisés par la préfecture. La CR40 fournira cette liste aux agriculteurs dès qu'elle sera mise à disposition.

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