En déplacement dans le département des Deux-Sèvres ce jeudi 23 septembre, le ministre de l’Agriculture a accordé un temps d’échange aux syndicats pour évoquer les problématiques agricoles actuelles. Véronique Guérin, éleveuse caprine, vice-présidente de la Chambre d’agriculture de la Vienne et représentante de la Coordination Rurale a pu évoquer les difficultés rencontrées par les éleveurs caprins et formuler les propositions de la CR.

Les indicateurs interprofessionnels doivent être publiés sans délai

Déjà demandé par la CR au mois de juillet, le syndicat a réitéré sa demande directement au ministre pour la publication des indicateurs de coûts de production, ce qui est initialement prévu dans le cadre de la loi EGAlim. Les membres de la section caprine ont refusé de publier les indicateurs de coûts de production des chevreaux naissants et engraissés élaborés par l’Institut de l’élevage (IDELE) lors de la section caprine mi-juillet. Cela fait pourtant plus de trois ans que l’interprofession travaille sur ce projet d’indicateurs. Il est urgent que l’ensemble des acteurs de la filière soit sensible aux coûts réels de production des chevreaux. Certains éleveurs témoignent de chevreaux vendus 50 centimes aux engraisseurs, ce qui est intolérable !

Hausse des charges en élevage caprin

En parallèle, comme pour les autres filières animales, les charges ont fortement progressé en 2021, notamment celles liées à l’alimentation. Par exemple, le syndicat caprin de l’Hérault qui réalise des achats groupés de poudre de lait pour l’engraissement des chevreaux en sacs de 25 kg avec 50 % de poudre de lait écrémée a constaté une augmentation de près de 20 % en quelques mois. La tonne passant de 2 011 €/t à 2 470 €/t. Certains évoquent même des prix avoisinant les 2 800 €/t avant la fin de l’année ! Cette hausse des prix de la poudre de lait se répercute sur les charges des éleveurs. Il est urgent que les coûts de production soient pris en compte dans l’achat des chevreaux.

 

Anticiper les débouchés de la viande de chevreau sur la période de Pâques 2022

Le pic des abattages de chevreaux est atteint en mars, il est donc nécessaire de trouver dès aujourd’hui des débouchés viables au niveau national et international pour cette viande afin que les éleveurs ne se retrouvent pas avec des chevreaux non valorisés comme en 2020 et 2021.

 

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