En jugeant « mal fondées » les demandes du CIVB et de la Fédération des grands vins de Bordeaux, partie civile dans un procès mettant en cause un négociant, le tribunal de Bordeaux a dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas : l’exercice d’un mandat syndical ou professionnel requiert un minimum d'exemplarité de la part de celui ou celle qui l’exerce.

Il ne peut donc y avoir deux poids deux mesures, « selon que vous serez puissants ou misérables ».

La justice, et c’est heureux, a fait son œuvre au regard de faits relevés et révélés par le service de la Répression des fraudes. Les sanctions sont lourdes au plan individuel mais, à travers les mandats exercés, l’opprobre est aussi indirectement jeté sur les institutions représentatives de la filière et leurs salariés qui ont su porter haut en France et à l’étranger la réputation de notre vignoble ; il est enfin jeté sur des milliers de producteurs et des centaines de négociants et de courtiers intègres.

Il faudrait se tromper d’époque pour ne pas savoir, à l’occasion de la prochaine élection du nouveau président du CIVB, tirer les conséquences pratiques de ce qui s’est passé : renoncer sans tergiverser et par principe au mandat que l’on exerce au nom d’autrui dans une des institutions de la filière soit temporairement, soit définitivement selon l’état de la procédure.

Quelques principes de bon sens et un peu de morale ne peuvent faire de mal à personne.

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