La LSA (loi de santé animale) devrait entrer en application le 21 avril prochain (1), autant dire demain. Les autorités sanitaires françaises ont imposé aux organisations agricoles un rythme effréné de concertation en 2020, mais un sujet a toujours été éludé : la FCO.

La LSA prévoit la suppression des accords bilatéraux aujourd’hui en application notamment avec l’Espagne et l’Italie pour les échanges d’animaux. Sans informations à l’heure actuelle sur les orientations sanitaires de ces deux pays sur la gestion de la FCO, il est impératif que les éleveurs français se préparent dès à présent à l’application du cadre européen. À ce stade, la vaccination est la seule possibilité pour maintenir les flux. En effet, les deux seules possibilités d’échange d’animaux entre deux États membres nécessite une double vaccination 4 et 8.

Vaccination 4 et 8 depuis au moins 60 jours

À partir du 21 avril, les animaux destinés à un autre État membre devront avoir reçu leur seconde injection au moins 60 jours avant leur départ, soit dans la majeure partie des cas (en fonction des vaccins utilisés), la primo-injection doit avoir été réalisée 81 jours avant l’expédition. La dérogation de 10 jours après la seconde injection prévue pour les départs vers l’Italie ne s’appliquera plus (fin des accords bilatéraux).

Les animaux qui seront exportés en avril/mai doivent donc être vaccinés au plus vite

 

Vaccination 4 et 8 (immunité acquise) et PCR négative

Il est également possible d’exporter des animaux vaccinés avec un contrôle PCR (résultat négatif) réalisée 14 jours après la mise en place de l’immunité. La durée de mise en place de cette immunité est en général de 21 jours (à vérifier en fonction des vaccins utilisés) après la seconde injection, soit 42 jours après la première injection. La vaccination doit donc être mise en œuvre au moins 56 jours avant l’expédition (sans compter les délais d’analyse). Cette seconde possibilité raccourcit quelque peu les délais, mais engendre des coûts supplémentaires liés à l’analyse.

 

Il est donc primordial que les animaux destinés à l’exportation entament le protocole vaccinal pour les sérotypes 4 et 8 dans les meilleurs délais, afin de ne pas se voir imposer des coûts d’analyse supplémentaires.

Pour la CR, le coût de la vaccination ne doit pas reposer sur les éleveurs, et celui-ci devrait clairement figurer sur les factures en complément du prix du broutard, incluant le coût des produits, de la vacation vétérinaire et le temps de l’éleveur, à l’image de ce qu’est proposé dans le cahier des charges « préparation sanitaire des broutards » pour les maladies respiratoires (Mannheimia haemolytica, Virus Respiratoire Syncytial Bovin et Virus Para Influenza de type 3).

Un animal a une valeur intrinsèque, sa vaccination est un coût supplémentaire qui doit clairement apparaître dans la facturation et être prise en charge par l’acheteur final.

1 : La mise en œuvre est effectivement programmée le 21 avril 2021. À ce jour, la Commission européenne n’a pas donné suite aux demandes de plusieurs États membres de reporter sa date d’application.

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